Des facultés sensibles

1. Sur ces points, Pierre donna alors les explications suivantes, tirées de ses observations contemplatives :

 2. Tout d’abord, il avait vu comment l’âme organisait sa forme – toujours afin de poursuivre son développement, et non pas seulement pour se procurer une demeure aussi agréable que possible.

C’était un peu comme lorsqu’un coureur, s’étant fixe un but, mettait tout son zèle à l’atteindre, mais sans cesser tout au long du chemin de considérer les forces que son corps devait garder pour atteindre ce but.

L’âme aussi se fixait pour but d’atteindre une certaine maturité, mais elle ne pouvait l’acquérir que par l’intermédiaire d’une forme ; c’est pourquoi elle en choisissait une qui soit adaptée à son but, et d’un caractère qui lui convienne.

3. Il en résultait qu’il devait exister une conscience, si minime fût-elle, dès les degrés les plus inférieurs, car, sans cela, aucune évolution spirituelle ne serait possible.

Cependant, la sensibilité physique n’était pas présente dans les échelons inférieurs, mais apparaissait seulement comme la conséquence d’une vie de l’âme plus évoluée, et elle commençait donc avec les êtres chez qui existait une circulation des fluides.

4. (Pierre 🙂 « Ainsi, les plantes, par exemple, possèdent une sensibilité, bien qu’à un faible degré, et celle des premiers échelons du monde animal est déjà bien supérieure.

5. La circulation des fluides a pour but d’animer un organisme à partir d’un point central, et par là de développer en lui la conscience de soi, car une telle concentration nécessite un centre vital qui, chez l’homme, se situe dans le cœur.

Les plantes n’ont pas d’organe comme le cœur, bien sûr, mais elles ont, au plus profond de leur moelle, un principe de vie qui se manifeste par ses efforts pour nourrir et faire vivre l’arbre ou la plante à travers un système adéquat de circulation des sucs dans des canaux extraordinairement fins, circulation active au printemps et en automne.

6. Or, pour que cette circulation se produise, elle doit être stimulée par des nerfs.

Ceux-ci, encore très grossiers chez les plantes, deviennent chez les bêtes de plus en plus fins, mais tous ont ceci de commun qu’ils transmettent l’excitation des stimulants intérieurs et extérieurs, et qu’ils se protègent des stimulants nocifs par des organes appropriés, mais s’exposent aux effets des stimulants utiles.

C’est ainsi que la fleur ouvre et ferme sa corolle, et que l’animal s’enfuit ou au contraire se soumet à une influence bienfaisante.

7. Il me paraît donc incontestable que, dans toute la Création, les êtres n’acquièrent des facultés sensibles que lorsque l’activité des âmes a suffisamment évolué pour amener aussi en elles le désir de continuer à progresser vers la conscience.

Et ce désir, c’est l’impulsion d’amour que le Seigneur a accordée à toute créature comme un doux aiguillon, et c’est le moyen qui permet d’atteindre le but qu’est la transformation de l’univers – sans contrainte, mais par une décision libre et personnelle de suivre les voies du perfectionnement.

Et ce qui pousse les créatures, c’est l’esprit de Dieu, qui ne devient vivant qu’en l’homme seul, quand celui-ci brise les limites de la forme extérieure qu’il a reçue, et en même temps l’absorbe en lui pour paraître enfin victorieux devant Dieu. » GEJ11 CH56  GEJ11 (retour-du-christ.fr)

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