1. Jarah :« Oh oui, Seigneur, Toi mon unique amour, de vrais enfants ont besoin d’une instruction plus solide que les enfants des esclaves, car les enfants de la maison doivent s’occuper de l’entretien de la demeure avec leurs parents, et après eux aussi. Il faut donc le leur apprendre,
tandis que les enfants des esclaves n’ont besoin de savoir que ce qui leur est nécessaire pour faire leur unique devoir. Bien sûr, on pourrait se demander pourquoi le Seigneur Dieu permet que sur cette terre un homme doive servir toute sa vie servilement un autre homme et que le maître, au nom de l’empereur, ait droit de vie et de mort sur son esclave. »
2. Je dis : « Oui, ma très chère Jarah, l’expliquer entièrement nous mènerait trop loin, mais Je vais te donner à toi et aux autres quelques comparaisons. Qui les comprendra y verra un peu plus clair.
Faites donc attention et écoutez bien !
3. Il existe d’autres céréales que le blé ordinaire et le blé barbu. Il y a l’orge à deux rangées ou à quatre rangées de grains, les hautes tiges du seigle, l’avoine, le maïs et ses gros épis, ensuite il y a les lentilles, la vesce et les diverses sortes de haricots, et toutes ces diverses espèces ont besoin de divers sols, sans lesquels elles ne peuvent prospérer.
Telle céréale a besoin d’un sol gras argileux, telle autre d’un sol bien enfumé sinon rien ne pousse, telle autre céréale a besoin d’un sol léger et pierreux, telle autre d’une terre sablonneuse, les unes ont besoin d’un sol sec, les autres d’un sol humide. Tout cela, les hommes le savent par expérience.
4. De la même manière, les hommes ont besoin d’une éducation correspondant à la constitution de leur cœur et de leur âme. Il en va de communautés entières et de grands peuples comme des enfants.
Tel peuple a besoin d’être guidé avec douceur et souplesse et progresse ainsi pour la plus grande bénédiction des autres peuples de la terre.
Tel autre peuple a besoin d’être conduit sévèrement, sinon il ferait vite le malheur de peuples voisins. Tel peuple encore est enclin à la tyrannie et aspire à dominer son prochain. Il n’y a rien de mieux, pour l’âme de ces gens-là, que de les réduire à l’esclavage pour de nombreuses années, et quand ils seront parvenus à cette humilité qui leur est nécessaire et qu’ils supporteront leur sort patiemment sans murmure, ils redeviendront alors des hommes libres de cette terre et donneront des fruits abondants sur la meilleure des terres fermes.
5. Voilà l’image qu’il vous est facile à comprendre, puisque vous avez déjà compris certaines choses.
6. Mais pour rendre cela plus compréhensible encore, considérons le corps humain dont chaque membre a une forme différente nécessitant des soins appropriés lorsqu’il s’agit de le guérir.
Quand on a mal à un pied on se soigne autrement que lorsqu’on a mal à un œil, quand on a mal au ventre on se soigne autrement que lorsqu’on a une main blessée, et tout dépend s’il s’agit d’un mal récent ou d’un mal chronique.
Le mal aigu se guérit facilement, le mal chronique doit être combattu presque à mort par une forte médecine. Les âmes humaines ont une correspondance avec les différentes parties du corps, et elles doivent être traitées différemment selon qu’elles correspondent à des parties plus ou moins nobles de ce corps.
7. À l’instar de cette image, les divers comportements des hommes à l’égard de leur sphère spirituelle et morale, doivent être traités tout aussi diversement que les parties du corps auxquelles ils correspondent dans cette sphère spirituelle et morale à laquelle ils correspondent.
Une mauvaise dent doit finalement être arrachée d’une bouche quand il n’y a plus moyen de la soigner, afin de préserver les autres dents ! Ainsi un homme mauvais qui ne peut s’améliorer doit être mis à l’écart de la société afin que sa présence ne corrompe pas tous les autres.
8. Regardez dans les chroniques, vous y verrez quels grands peuples ont été les Babyloniens, les Ninivites, les Mèdes, les Perses, les Égyptiens, les anciens Grecs et avant eux les Phéniciens et les Troyens ! Que sont devenus tous ces peuples, où sont les Gomorrhéens, les Sodomites, où sont les peuples des Dix Villes ?
Oui, physiquement ils ont bien des descendants dégénérés, mais qui n’en ont plus le nom et qui ne formeront plus jamais un peuple de ce nom-là, car il n’y a rien de pire qu’un vieux nom qui vous colle à la peau avec prétention et vaine gloriole.
De telles gens, de tels peuples, à cause de leur grand nom, finissent par se croire meilleurs que les autres, supérieurs à n’importe quelle jeune peuplade qui, par la douceur, l’humilité et l’amour du prochain, est juste devant Dieu et saine spirituellement.
9. Si vous considérez cela avec quelque attention, vous verrez vite combien le Père céleste est bon et juste. Car cette terre est destinée pour l’éternité à élever les enfants de l’Esprit de Dieu et il est donc nécessaire que la terre soit plus ou moins pauvre, plus ou moins meuble, plus ou moins grasse.
10. La mauvaise herbe n’empêche pas la bonne céréale de pousser et elle est un engrais très utile pour un sol trop dur et trop maigre. Bref, ce que Dieu permet est bon, et finalement, pour l’homme parfaitement pur, tout ce que cette terre porte sur elle et en elle est bon. Vous tous, dites-Moi si vous M’avez bien compris ! »
11. Cyrénius : « Seigneur, qui ne Te comprendrait pas ? Tout cela est clair comme le jour ! »
12. Je dis : « Très bien, à présent Josoé va nous donner son avis assurément. » GEJ2 CH205 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

