Discours du Seigneur sur les règles sexuelles

1. (Le Seigneur 🙂 « La procréation d’un être humain, vois-tu, est une chose bien particulière ! Pour concevoir un fruit bon et sain, il faut que deux êtres mûrs, un homme et une femme, aient entre eux une vraie parenté d’âme, sans quoi l’acte de procréation que l’on sait n’aboutira que difficilement, voire souvent pas du tout, à un fruit.

2. Maintenant, si un homme et une femme sont d’une nature proche dans le cœur et dans l’âme, il faut encore qu’ils s’épousent et que, conformément à l’ordonnance aisément observable dans la nature, ils n’usent de l’acte de procréation qu’à seule fin d’obtenir un fruit à leur image ;

en faire davantage qu’il n’est nécessaire pour cela est contre l’ordre de Dieu et de la nature, et donc un mal et un péché guère préférable aux innommables péchés de Sodome et Gomorrhe !

3. Si un homme a beaucoup de semence, il ne péchera point s’il la dépose dans un autre champ, à la bonne manière des anciens pères et patriarches.

Mais s’il ne sort en secret que pour satisfaire son penchant avec des filles publiques et se divertir ainsi sans engendrer de fruit, il commet alors assurément un grand péché sodomite contre l’ordre divin et contre celui de la nature !

4. Seul un homme jeune et ardent, s’il est ému par les charmes d’une jeune fille au point de n’être pour ainsi dire plus maître de ses sens, peut coucher avec une vierge, avec ou sans procréation ;

mais après cet acte, il doit lui acquitter scrupuleusement ce qui fut ordonné par Moïse.

Et si un fruit résulte de cette procréation forcée, il doit donner à la jeune fille dix à cent fois ce qu’il lui aurait dû selon Moïse si aucun fruit n’avait résulté de l’acte ; car une jeune fille fait à un tel homme un grand sacrifice à la vie et à la mort !

Et si l’homme peut ensuite épouser cette jeune fille, il ne doit pas y manquer ; car, comme il a été dit, elle lui a fait un grand sacrifice et l’a délivré d’un fardeau obsédant.

5. Par la suite, un tel homme plein d’ardeur doit très vite prendre femme en bonne et due forme , et, au besoin, prendre aussi une concubine avec l’accord de l’épouse légitime,

 afin qu’il n’en résulte aucune discorde ; mais si un tel homme peut faire abnégation de soi-même, en retour, une grâce spirituelle supérieure lui sera accordée sous peu et plus aisément qu’à un autre pour sa vie intérieure.

7. Ce qui vient d’être dit te fera aisément comprendre ce qu’est la luxure, et pourquoi Moïse l’a défendue comme un grand péché ; car tout a été ordonné aux hommes par Dieu, conformément à Son ordonnance.

Qui demeure dans cette ordonnance récoltera les fruits de la bénédiction du ciel ; mais qui agit contre cette ordonnance récoltera les fruits de la malédiction.

8. Cependant, si, quelque peine qu’il prenne, un de ces hommes pleins de fougue procréatrice ne peut apaiser naturellement le feu qui le harcèle, Je lui conseille de se baigner souvent dans l’eau froide et de prier avec ferveur pour adoucir son tourment,

et ce tourment lui sera très vite ôté ; toute autre manière d’apaiser ce feu appartient au mal et engendre à nouveau le mal, et le mal est péché et engendre à son tour le péché.

9. En même temps, il importe que tous les parents aient à cœur de ne pas exposer aux dangers de la séduction leurs enfants devenus grands !

Car un matériau inflammable prend feu aisément ; une fois que les flammes s’élèvent de tous côtés, il n’est souvent plus possible de les éteindre rapidement, et aucune flamme ne brûle sans victime !

Mais c’est lorsqu’elle s’éteint que l’on voit bientôt apparaître les dommages qu’elle a causés.

10. Aussi les jeunes filles, particulièrement, doivent-elles certes être bien vêtues, mais jamais de façon séduisante, et les jeunes gens ne doivent pas être livrés à l’oisiveté ; car c’est l’oisiveté qui engendre tous les vices et tous les péchés.

11. Quant à celui qui a pris femme régulièrement, il lui est lié jusqu’à la mort, et l’acte de répudiation de Moïse n’annule pas l’adultère selon l’ordonnance divine si cet homme épouse ensuite une autre femme ; mais si la femme répudiée en épouse un autre, elle est adultère elle aussi.

Bref, celui qui se marie après une séparation est adultère ; à l’inverse, celui qui ne contracte pas mariage n’est donc pas adultère.

12. En esprit, cependant, est aussi adultère celui qui regarde une femme déjà mariée et conçoit en son cœur l’intention de l’entraîner par toutes sortes de considérations à commettre l’adultère, même si la chose ne s’accomplit pas.

13. Et si, devant les attraits de la femme de ton prochain, tu te laisses séduire par elle, tu commets aussi l’adultère ; car tu as ainsi fait de la femme de ton prochain une prostituée en te livrant avec elle à la fornication.

Et c’est là un grand et grossier péché devant Dieu et devant les hommes, même lorsque tu as conçu un fruit avec la femme d’autrui.

Mais le mal est naturellement encore plus grand si tu as forniqué avec la femme de ton prochain uniquement par un désir luxurieux stupide et aveugle. À de tels pécheurs, il sera bien difficile de recevoir le royaume des cieux. »

GEJ3 CH66 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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