1. (Le Seigneur 🙂 « Mais si un homme célibataire ou déjà marié couche avec la voluptueuse femme de son voisin sans que celui-ci le sache, c’est là une infâme fornication.
Une telle femme est alors une véritable prostituée, et les hommes qui couchent avec elle sont les vrais fornicateurs qui, comme tels, n’entreront jamais dans le royaume de Dieu, parce que cette infâme fornication détruit tout bon sentiment dans leur âme et tue en eux tout ce qui est de l’esprit.
2. C’est pourquoi une telle fornication ne vaut certes pas mieux que l’adultère proprement dit, et est même souvent bien plus grave.
Car derrière l’adultère peuvent se cacher des circonstances qui adoucissent et rachètent suffisamment la gravité de ce péché pour qu’un juge les prenne sérieusement en considération ; mais aucune circonstance atténuante ne saurait être considérée dans le cas de fornication ;
car c’est là sans exception la puante luxure qui est à l’œuvre, et elle ne mérite donc aucun égard d’aucune sorte devant un tribunal.
3. Une femme qui s’y laisse facilement entraîner sans la moindre nécessité démontrable est mauvaise et ne mérite pas le moindre égard ;
car la faiblesse n’excuse rien ici, puisque toute femme peut, par une juste confiance en Dieu, se fortifier suffisamment.
Mais pire encore est la femme qui attire elle-même les hommes dans ses filets lascifs, afin de forniquer avec eux en l’absence de son époux !
4. Cependant, c’est un crime tout aussi infâme pour un homme célibataire, et pire encore pour un homme marié, s’il attire à lui des femmes [mariées], couche avec elles en cachette et les paie ensuite ;
car un tel homme tout d’abord incite ces femmes à une honteuse infidélité, ensuite les rend presque entièrement infécondes, dévastant ainsi les champs comme une dangereuse tempête après laquelle aucune semence ne pourra plus être semée avec fruit.
5. Un célibataire comme un homme marié est à mettre exactement dans la même catégorie s’il fait venir à lui des filles célibataires afin de se livrer avec elles à la luxure contre une quelconque rétribution ;
et toute fille vénale est aussi bien une prostituée que n’importe quelle femme mariée qui se donne contre de l’argent ou d’autres présents.
6. Les filles doivent être diligentes et travailleuses, ainsi, elles n’auront jamais à dire que la misère les a contraintes ; car tout homme honnête apprécie une fille diligente et travailleuse et ne la laissera pas souffrir de la misère.
Et si un maître se montre avare et dur, il faut le quitter, lui et son service, et en chercher un autre ; il ne sera pas difficile à une servante zélée et travailleuse de trouver un bon service où, à coup sûr, elle ne souffrira pas de la misère !
8. Mais celui qui s’empare par force d’une jeune fille, d’une fillette ou d’une femme, celui-là doit être jugé dès ce monde !
Quelle que soit la forme prise par cette violence, qu’il s’agisse de la force de ses mains ou de l’attrait de présents coûteux, cela ne change rien au crime. De même, la puissance de la parole ou l’emploi de moyens magiques endormants, qui font que la partie féminine peut sembler s’être soumise de plein gré au désir de luxure de l’homme, n’atténuent en rien ce péché,
quand bien même un fruit aurait été conçu à cette occasion ; car une telle procréation a été accomplie contre la volonté des deux parties et ne contribue donc en rien à atténuer le crime.
9. Mais la luxure la plus infâme de toutes est la prostitution des garçons et la souillure d’autres parties du corps de la femme que celles ordonnées pour cela par Dieu,
ou même la fornication avec les animaux ; ceux qui commettent de tels outrages doivent être retirés tout à fait et pour toujours de la société des hommes.
10. Cependant, lors du jugement de crimes semblables, il importe de toujours considérer le degré d’éducation de celui ou de celle qui se livrait ainsi à la luxure ;
il faut également s’assurer que le coupable n’est pas possédé par quelque mauvais esprit qui le pousserait ainsi à la lubricité.
Dans le premier cas, la communauté doit faire en sorte qu’un tel être, dont la raison est faible, soit mis dans une bonne maison de correction où on le disciplinera comme un enfant gâté jusqu’à ce qu’il soit devenu tout autre ;
car une fois qu’un être humain a vaincu la nature animale de sa chair et que son entendement a été éclairé, il mènera une vie plus pure et ne retombera plus que difficilement dans son ancienne nature animale.
Dans le second cas, celui de la possession, l’être lubrique doit également être mis sous les verrous ; car de tels Êtres fort dangereux doivent être aussitôt éloignés de la libre société des hommes.
11. Lorsqu’ils sont sous bonne garde, il faut les guérir par le jeûne et par des prières faites pour eux en Mon nom.
Mais une fois qu’ils ont été guéris et qu’ils sont manifestement débarrassés de leur possession impure, il faut alors leur rendre leur entière liberté. »
GEJ3 CH 68 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

