Éclaircissements sur l’éveil de l’esprit

1. Après quelques instants, Jarah, que Mon regard aimable avait rappelée à elle-même, dit : « Seigneur, ô mon unique amour, ne T’ai-je pas offensé en manifestant avec quelque impertinence une apparence de jalousie à cause de cette magnifique Hélène ? Si j’ai fait cela, pardonne-moi, ô Toi mon unique amour ! »

2. Je dis : « Sois tranquille, Ma fille ! Si même un méchant homme ne peut être offensé par l’amour, comment pourrais-Je l’être !

Si tu M’aimais moins, tu ne craindrais pas que Mon amour pour toi faiblisse parce que J’embrasse aussi cette Hélène dans Mon amour ; mais comme tu M’aimes vraiment par-dessus tout, cette crainte t’a traversée quelques instants, et cela n’est arrivé que parce que ton âme a perdu de vue pour quelques instants

Celui que Je suis en vérité. Mais à présent que tu vois à nouveau clairement cela et que tu te souviens parfaitement qui Je suis, Hélène ne te gêne plus.

3. Regarde comme le soleil au firmament illumine les fleurs des champs ! Ne serait-ce pas folie de la part d’une fleur que d’en vouloir au soleil parce qu’il accorde à sa voisine autant de lumière qu’à elle ?

4. Regarde les grandes étoiles, dont il t’a été permis de voir physiquement quelques-unes de près : toutes celles-là, ainsi qu’un nombre infini d’autres que nul œil humain charnel ne pourra jamais voir, sont faites et vivent de Mon amour ! Et si J’ai assez d’amour pour nourrir éternellement ces innombrables grands pensionnaires, comment peux-tu craindre de quelque manière, Ma chère petite fille, que Mon amour te soit jamais compté à cause d’Hélène ?!

 Vois-tu à présent combien il était vain d’avoir craint pendant quelques instants que Mon amour te manquât ? »

5. Jarah dit : « Oui, Seigneur, Toi mon amour, Toi ma vie, je serai désormais une vraie amie de la chère Hélène et m’efforcerai d’acquérir tant et plus de ses vertus.

Ah, si seulement mes sœurs aînées étaient dans les mêmes dispositions que cette Hélène, quelle joie serait-ce pour moi ! Mais elles ne pensent qu’au monde, et avec elles, on ne peut guère parler de choses spirituelles ; oh, les filles du vieux Marc s’y prêtent bien mieux ! Si seulement il y avait un moyen pour que mes sœurs se tournent davantage vers l’esprit ! »

6. Je dis : « Ne te soucie donc pas de cela ! Quand tu retourneras chez toi, tu trouveras tes sœurs déjà plus réceptives aux choses de l’esprit ! De plus, ton Raphaël restera à tes côtés, et avec lui, tu sauras bien mettre tes frères et sœurs sur la bonne voie.

7. Du reste, chez les êtres davantage tournés vers le monde, cela ne se fait pas aussi rapidement qu’on se l’imagine. Il faut souvent beaucoup de temps et de patience pour débarrasser une âme de toutes ses impuretés.

8. Et tant que cette purification n’est pas totale, on ne peut pas faire grand-chose pour ce qui est vraiment de l’ordre de l’esprit ; car employer à cela la raison revient à bâtir une maison sur du sable.

9. C’est le cœur qui doit appréhender ces choses ; et si celui-ci est encore rempli par la matière, ce qui est purement spirituel ne peut rien y trouver à quoi se tenir !

C’est pourquoi, avec tes soeurs, tu dois d’abord et avant tout veiller à ce que leurs cœurs se libèrent pleinement de tout ce qui est matériel, et tu auras alors la tâche facile avec ces sœurs pour lesquelles tu t’inquiètes tant ; cependant, Je te loue pour cette inquiétude et te dis qu’elle ne durera plus longtemps ! —

As-tu bien saisi cela clairement, Ma très chère Jarah ? »

10. Jarah dit : « Oh, oui, pour autant qu’une fillette de quatorze ans soit capable de saisir une chose spirituelle ! Il se peut bien que ce que Tu viens de me dire cache des profondeurs infinies que mon âme est encore loin de pouvoir sonder ;

 mais quant à ce qu’il peut être utile de comprendre pour cet instant qu’est la vie terrestre, je crois l’avoir bien compris, et, ô Seigneur, Tu ne laisserais assurément pas faillir l’intelligence de mon cœur. Mais notre chère Hélène est à présent tout à fait endormie, aussi ne pourrai-je guère parler avec elle ! »

11. Je dis : « Peu importe ; car il y a là bien assez de gens avec qui nous pouvons nous entretenir, si tant est que nous devions absolument parler avec quelqu’un ! Mais il se passera bientôt quelque chose qui nécessitera à nouveau toute notre attention, et il ne nous restera alors plus guère de temps pour des propos oiseux ! »

12. Jarah demande avec empressement : « Ô Seigneur, que va-t-il donc se passer ? »

13. Je dis : « Vois-tu, il n’est absolument pas nécessaire que tu le saches à l’avance ; tu le sauras bien assez tôt quand cela arrivera ! »

14. Ouran, qui, ainsi que Mathaël, se reposait en face de Moi sur un talus herbeux, Me demande à son tour : « Seigneur, serons-nous menacés par quelque danger ? »

15. Je dis : « Nous, assurément guère, mais d’autres hommes qui ne sont pas près de Moi sur cette hauteur ! Tournez vos yeux vers Césarée de Philippe, et vous saurez bien vite d’où le vent souffle ! » GEJ3 CH114  Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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