« Et ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, posèrent leurs manteaux sur eux et Jésus s’assit dessus ».

(Matthieu 21, 7)

3. Le texte est bref, mais bon ; vraiment ceci nous sert très bien car il nous est montré avec une image d’une vivante clarté qui saute doublement aux yeux, ce qui est approprié pour notre cause.

5. L’ânesse était attachée lorsque les disciples la trouvèrent, et elle était encore la propriété d’une personne du monde. Que veut dire ceci ?  Par là est signifié  l’innocence, l’humilité et l’amour encore liés au monde, ou bien l’esprit dans l’homme qui n’a pas encore été libéré, même si,  du fait de  son humilité et de sa disposition pleine d’amour, il est complètement tourné vers le Seigneur, c’est-à-dire que tout dans sa disposition est dans et pour le Seigneur. Mais quand  le Seigneur voit un tel esprit,  il envoie aussitôt Ses serviteurs pour qu’ils le libèrent et qu’ils l’amènent au Seigneur, et le monde a ainsi perdu tout droit apparent et tout pouvoir sur celui duquel le Seigneur dit : « J’ai besoin de lui ! ».

6. Pourquoi ensuite est-ce une ânesse et pas un âne ? Parce que la femelle signifie encore plus précisément  la très profonde humilité et le fertile amour que n’a pas le mâle.

7. Maintenant l’ânesse se trouve près du Seigneur ; et les disciples la recouvrent avec leurs vêtements. Ceci indique que, dès qu’arrive le Seigneur, la vraie humilité et le fertile amour sont aussitôt revêtus avec la vraie sagesse. En effet les vêtements indiquent la sagesse dans son utilité. D’autant plus ils sont simples, d’autant plus haut est indiqué le degré de la sagesse du Seigneur ; en effet l’amour et l’humilité pris seuls sont nus.

8. Si sur ces vêtements figurent des ornements fastueux, cela indique que la sagesse est plus grande et plus forte que l’amour, c’est pour cela, par exemple, que les esprits angéliques du ciel de la sagesse sont vêtus avec un très grand faste, mais que les esprits angéliques du ciel le plus haut, qui est purement amour pour le Seigneur, apparaissent vêtus d’une manière extrêmement pauvre, oui, et même parfois complètement nus, spécialement si leur amour pour le Seigneur a atteint le plus haut degré possible.

9. Et c’est ainsi que les pauvres vêtements des disciples, avec lesquels fut couverte l’ânesse, indiquent la pure sagesse divine et, lorsque un tel amour fertile  grâce à son humilité est revêtu avec une telle pure divine sagesse, alors seulement il est parfaitement approprié pour accueillir et porter le Seigneur, et alors il est même complètement un avec le Seigneur.

10. Un tel fertile amour, revêtu avec la sagesse, porte le Seigneur, mais le Seigneur le guide Lui‑Même afin qu’il n’arrive pas qu’il fasse quelque faux pas, et alors la chevauchée avance en droite ligne jusqu’à la ville de Dieu, qui est l’éternel royaume de Dieu c’est-à-dire la vraie vie éternelle !  Voilà donc  l’image et sa signification.

19. Si le Seigneur avait choisi un tel animal, il aurait indiqué avec cela dans les faits que l’homme devrait  se consacrer de préférence à l’enrichissement des sciences, à toutes les connaissances possibles et à toute la sagesse qui en dérive.

20. Et justement parce que le Seigneur monta une ânesse couverte avec de pauvres vêtements, Il a indiqué avec cette image et dans les  faits que tous les hommes devaient spirituellement faire la même chose et s’en tenir uniquement  au vrai amour fertile venant de leur humilité. Alors le Seigneur les détachera du  monde, les revêtira avec les vêtements de la vraie Sagesse et Lui‑Même les conduira comme ils Le porterons, c’est-à-dire avec l’amour dans leur cœur  et sur le dos de leur humilité.

21. L’homme donc ne doit pas monter des chevaux, des éléphants, des chameaux, des lions, des panthères et des tigres ; ou dit en clair :  l’homme ne doit pas aller à la chasse des connaissances, de l’érudition et de la sagesse, car tout ceci est le fruit de l’arbre de la connaissance, mais plutôt l’homme doit attendre le Seigneur dans le vrai amour et dans la vraie humilité ! Et quand le moment sera venu, le Seigneur viendra, le rendra libre et bénira alors l’arbre de la connaissance, c’est-à-dire l’ânesse couverte avec les vêtements, et l’homme alors avec cet arbre béni pourra goûter chaque fruit de la vraie Sagesse pour l’éternité.

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