« Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ? »(Matthieu 16,15)

Pierre questionne le Seigneur

(Jésus s’adressant aux disciples:)«.Et Je vous dis encore ceci: le maître qui enseigne doit toujours être un sage et comprendre lui-même très profondément ce qu’il enseigne. Mais les disciples, tant qu’ils sont disciples, doivent être comme ces petits enfants que vous voyez, qui acceptent et suivent les leçons qu’on leur donne, bien qu’ils soient encore loin d’en comprendre le sens profond : car la vraie compréhension leur viendra avec la maturité. »

Cependant, quelques-uns des disciples pensèrent à part eux que cela leur prendrait bien du temps pour devenir sages et raisonnables, s’ils devaient continuer à se tenir pour aussi ignorants et aussi peu raisonnables que ces enfants en haillons, dont aucun n’avait encore fréquenté la moindre école pour y apprendre l’alpha, et encore moins l’oméga !

Mais le leur dis: « Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits ! Car, Je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de Mon Père qui est aux cieux. » (Mt 18, 10.)

Pierre dit: « N’avons-nous donc plus d’anges aux cieux qui voient eux aussi constamment la face de Ton père céleste ? Et puis, tantôt Tu nous dis que Ton Père demeure en Toi et ne fait qu’un avec Toi, tantôt Tu Le places à nouveau dans des cieux infiniment éloignés de nous. Ah, nous ne nous y retrouvons plus ! Comment faut-il donc le comprendre ? Ton Père serait-Il tantôt en Toi, tantôt dans les cieux, en quelque sorte tour à tour ? Et comment se fait-il que Tu sois Toi-même tantôt le Père en personne, tantôt à nouveau seulement Son Fils ? Je T’en prie, explique-nous encore un peu cela aussi, afin que nous y voyions plus clair que jusqu’ici. »

Je dis : « Vous avez bien sûr vous aussi vos anges dans les cieux, sans quoi vous ne seriez pas Mes disciples! Mais les enfants en ont aussi, et c’est pourquoi vous ne devez pas les mépriser, car ils sont pleinement vos égaux ! Et si Je vous dis cela, c’est que Je sais fort bien que vous n’aimez pas vraiment les enfants.

Si vous ne pouvez aimer ces tendres et charmants petits, aussi purs que les anges, comment aimerez-vous votre prochain, comment aimerez-vous votre Dieu ?

Si vous voulez former des hommes selon Mon cœur, vous devez commencer par les enfants : car en vérité Je vous le dis : l’enseignement au berceau vaut mieux que toutes les grandes écoles du monde! Et celui qui veut faire des enfants des hommes doit les aimer et être véritablement patient avec eux. Un enfant est par nature plus pauvre que cent mendiants, car il est pauvre en esprit, pauvre en force physique et pauvre en possessions.

C’est pourquoi Je vous le répète, et à travers-vous à tous les hommes à qui cet évangile sera prêché: Celui qui accueille l’un de ces enfants en Mon nom, c’est Moi-même qu’il accueille, et en M’accueillant ainsi en tout amour, il accueille le Père céleste, et sa maison ne manquera pas d’être bénie. Car ces enfants sont la vraie bénédiction de Dieu dans la maison où on les soigne, les nourrit et en fait de vrais hommes et en cela, peu importe leur sexe : garçons ou fillettes, ces enfants sont pareils aux anges des cieux.

Et toi, Pierre, quand tu Me demandes comment il se fait que Je dise de Mon Père céleste, tantôt qu’il est aux cieux, tantôt qu’Il demeure en Moi et ne fait qu’un avec Moi, il faut simplement que Je sois patient envers ta mémoire, sans quoi Je pourrais finir par t’en vouloir !

Ce qu’est le ciel, où il se trouve, Je vous l’ai très précisément et clairement montré, et tout spécialement à toi, il y a fort peu de temps, sur la montagne ; de même, Je vous ai déjà parlé, et cela presque trop souvent, de la relation indivisible et indissoluble entre Mon Père et Moi, et voici que déjà tu as tout oublié !

Le Père n’est-Il pas l’amour éternel en Moi ? Et là où habite cet amour, n’est-ce pas là le ciel et le véritable royaume de Dieu ? En tant qu’homme, ne suis-Je pas le Fils de ce même amour qui demeure en Moi, et qui a créé de toute éternité tout ce qui existe dans l’infini ? Et si cet amour divin éternel et tout-puissant est en Moi, ne suis-Je pas pleinement uni à lui ? – Eh bien, dis-Moi si tu ne comprends toujours pas cela ! »

Pierre dit: « Oui, je le comprends certes bien mieux qu’avant: pourtant, à franchement parler, il y a encore là certaines choses qui ne me paraissent pas tout à fait claires! En particulier, je ne comprends toujours pas très clairement pourquoi Tu dis tantôt que Tu es le Fils de l’homme, tantôt que Tu es le Fils de Dieu, tantôt enfin que Tu es Yahvé en personne! Si Tu veux bien m’éclairer encore un peu là-dessus, ce sera un bienfait pour nous tous : car je crois qu’aucun d’entre nous ne le comprend encore vraiment bien! »

Je dis: « Cela aussi, Je vous l’ai montré sous le jour le plus clair, dans les occasions où Je vous ai parlé de Ma future Passion: mais tant qu’une chose ne vous a pas été expliquée au moins dix fois, jusqu’au point où vous pouvez vraiment la toucher du doigt, vous ne la comprenez pas! Aussi, Je vous le répète une fois de plus:

Celui qui sera tué à Jérusalem, ce n’est ni Yahvé en Moi, ni le Moi-âme qui est Son Fils éternel, mais seulement ce corps en tant que Fils de l’homme: mais, le troisième jour, il ressuscitera, pleinement transfiguré, et ne fera dès lors plus qu’un pour l’éternité avec Celui qui est en Moi et qui Me révèle tout ce que Je dois faire et dire en tant que Fils de l’homme, et que vous ne connaissez pas encore pleinement, bien qu’Il parle et agisse déjà depuis un certain temps parmi vous. – A présent, Simon Juda, tu peux parler.» (Grand Évangile de Jean_5,chap.246,v.3-17)

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