État de l’âme des disciples

Un jour que Mes disciples (c’est-à-dire les Apôtres) étaient partis en excursion dans la montagne – Je le leur avais commandé Moi-même, afin que, même en Mon absence, leurs sens s’ouvrent à ce qui les entourait -, ils furent surpris par une violente averse alors qu’ils se trouvaient dans une gorge entre de hautes falaises. L’hiver en Palestine se manifeste par de fortes pluies, certes moins dévastatrices qu’en Europe.

Cependant, les eaux affluent très vite. et, dans les montagnes brûlées par le soleil de l’été, il ne tarde pas à se former de gros torrents qui peuvent devenir dangereux pour les voyageurs, parce que des masses d’eau dévalent soudain avec une grande violence et que le sol rocheux ne peut les absorber, mais seulement les accumuler comme dans un réservoir.

C’est pourquoi il est dangereux de s’aventurer dans ces gorges à la saison où se produisent ces averses soudaines, car l’imprudent surpris par l’orage ne pourra pas lui échapper.

2. C’est ainsi que les Miens, surpris par un orage au milieu d’une longue gorge, furent bientôt environnés de flots grondants qui leur interdisaient tant d’avancer que de reculer.

3. C’eût été là une bonne occasion de montrer la force de leur foi, et, de fait, celle-ci tint bon tant que l’eau se contenta de battre le pied des rochers sur lesquels les disciples s’étaient réfugiés.

Mais, quand l’eau monta sur les rochers et commença à les submerger, leur foi commença à sombrer elle aussi, et ils éprouvèrent de plus en plus vivement la crainte d’une mort misérable.

Leurs âmes appelaient certes Dieu à leur aide, mais ils appelaient Jéhovah, le Père, et non Celui dont ils savaient pourtant qu’Il était incarné en Moi, si bien que leurs lamentations et leurs cris restaient peine perdue.

4. Déjà, ils se tenaient tous par les mains pour réunir leurs forces contre l’assaut des flots et mieux assurer leurs pieds sur ce maigre soutien, quand les rochers aussi se mirent à bouger sous la pression de l’eau, portant le danger à son comble.

5. Alors, dans l’angoisse de son cœur, Jean s’écria à haute voix : « Seigneur et Maître, Toi qui as si souvent commandé aux éléments, sauve-nous ! »

6. Et voici qu’aussitôt l’eau cessa de se précipiter en mugissant, et qu’en très peu de temps les Miens se tenaient à nouveau sur la terre ferme, certes fort mouillés, mais sains et saufs !

7. En eux-mêmes, ils Me rendirent grâce du plus profond du cœur comme à leur Sauveur. Mais ils se mirent bientôt à discuter entre eux, se demandant pourquoi leur premier appel n’avait pas été entendu, puisque Jéhovah et Moi étions bien une seule et même personne.

8. Alors, Jean demanda à ses frères si, la première fois, c’était bien à Moi qu’ils avaient pensé, ou seulement à Dieu le Père comme à un Dieu extérieur à Moi.

9. Honteux, ils reconnurent tous que, dans leur grande angoisse, ils avaient bien fait cette différence, et ils comprenaient à présent pourquoi ils avaient crié en vain.

Aussi vinrent[1]ils sans tarder Me retrouver afin de Me demander pardon de cette faute.

10. Je leur répondis : « Qu’ai-Je donc à vous pardonner ? Si Je n’avais voulu que votre foi fût ainsi éprouvée, jamais ces eaux n’auraient pu baigner vos corps.

A l’avenir, croyez avec d’autant plus de conviction que Celui qui gouverne l’univers demeure véritablement en Moi, et renoncez à ces différences que votre judaïsme étroit vous imposait encore : car nul ne peut venir au Père si ce n’est à travers Moi, le Fils. »

11. Ces paroles les surprirent à nouveau : car lorsque, dans ces derniers temps, Je leur expliquais la différence entre le Père et le Fils, ils ne comprenaient toujours pas que Mon corps n’était pas encore transfiguré, et qu’il appartenait encore à cette terre.

12. Ce n’est qu’après Ma résurrection qu’ils comprirent avec une parfaite évidence pourquoi Je parlais ainsi et ne pouvais parler autrement.

Aussi s’entretenaient-ils beaucoup de cette question, et il fallait qu’ils puissent formuler toutes les fausses conceptions qui demeuraient en eux, ce qu’ils faisaient d’autant mieux quand Je n’étais pas parmi eux.

13. On imagine sans peine qu’ils manifestèrent encore bien d’autres idées fausses de l’ancien judaïsme inspirées par les préjugés du Temple, d’autant qu’ils ne furent plus témoins d’aucun nouveau signe extérieur miraculeux de Ma puissance.

Du reste, Mes disciples connaissaient si bien celle-ci, après des années en Ma compagnie, quelle ne leur faisait plus grande impression.

14. Sachant désormais combien cette expression est nécessaire à la purification de l’âme, chacun comprendra aussi que les Miens devaient rester pour cela à l’écart du monde,

car leurs propos, s’ils ne pouvaient leur nuire à eux-mêmes, pouvaient être dangereux pour ceux qui les auraient entendus.

Mais, dans cette compagnie, chacun corrigeait l’autre, et, à défaut, Je savais fort bien à quel moment Je devais reprendre la parole.

Mais ni Mes paroles, ni celles des Miens ne devaient atteindre des oreilles non préparées, afin que les fruits pas encore mûrs ne puissent pourrir et être rejetés. GEJ11 CH48  GEJ11 (retour-du-christ.fr)

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