Évangile des riches. De l’adoption d’un enfant pauvre étranger

1. Les citadins s’en retournèrent chez eux et ramenèrent l’homme qui était maintenant guéri à sa femme et à ses enfants. Avec un flot de larmes de reconnaissance et de Joie, cette femme accourut à Moi avec ses dix enfants. Ils se jetèrent tous à Mes pieds pour dire leur reconnaissance devant un bienfait aussi inouï. Cette femme Me demanda aussi de lui permettre de servir Ma maison selon ses forces, ainsi que tous ceux que Je lui désignerais.

2. Je dis : « Tout ce que tu feras aux pauvres en Mon nom sera considéré comme si tu l’avais fait pour Moi. Pour le moment et pour la brève période que J’y passerai encore, Ma maison n’a besoin de rien, mais lorsque Je reviendrai, tu en seras informée. »

3. La femme pleure de joie et de reconnaissance et dit : « Seigneur, Toi le très véritable maître que le ciel nous a donné, j’ai une grande fortune ; je veux aussitôt en donner la moitié aux pauvres, et j’administrerai l’autre partie pour eux en sorte qu’ils trouvent toujours quelque chose chez moi. Je pense que c’est bien ainsi, car il est connu que les pauvres ne savent pas gérer de grosses sommes, qu’ils dépensent tout en une seule fois et n’ont ensuite plus rien en cas de besoin. »

4. Je dis : « Fais cela, chère femme ! Et si tous les riches le faisaient, les pauvres ne seraient jamais dans la misère. Car la misère est une mauvaise chose qui cause à l’homme plus de tourments que la richesse. Le riche a toujours officiellement bonne réputation et il cause moins d’ennuis aux autres que le pauvre, qui est trop vite capable des pires agissements. Mais le riche insensible qui utilise le pauvre pour assouvir ses vices est, malgré sa bonne réputation, mille fois pire que le pauvre le plus vicieux. Le pauvre est entraîné au vice par la nécessité, tandis que le riche crée le vice par l’usage qu’il fait de son superflu.

5. Mais, chère femme, avec ce que tu veux en faire et ce que tu en feras, ta fortune est une bénédiction du ciel et elle procurera les plus gros gains à ceux qui l’administreront. Que celui qui veut être vertueux soit économe et bon gestionnaire de ses biens, afin qu’en temps de misère il soit capable de prendre sous sa garde les pauvres et les faibles.

6. Je vous le dis à tous, si votre amour pour vos enfants brille comme une lumière, l’amour pour les enfants étrangers des pauvres devrait être un brasier, car personne au monde n’est plus démuni qu’un enfant abandonné, qu’il soit fille ou garçon. Celui qui, en Mon nom, prend sous sa garde un tel enfant et soigne son corps et son esprit comme s’il s’agissait de son propre sang, Me reçoit, et celui qui Me reçoit, reçoit aussi Celui qui M’a envoyé en ce monde et qui est un avec Moi.

7. Si vous désirez que la bénédiction soit sur vos maisons et qu’elle soit un champ destiné à une riche récolte, établissez dans vos maisons des pépinières d’enfants pauvres et vous serez submergés de bénédictions, comme un fleuve en crue recouvre les plaines qu’il inonde de sable et de galets. Mais si vous repoussez loin de vous les enfants pauvres et affamés et si vous éprouvez de la rancœur à leur égard comme s’ils vous avaient fait un tort quelconque, la bénédiction disparaîtra de vos maisons comme le jour s’enfuit devant la nuit qui avance à grands pas. Malheur aux maisons que surprend une pareille nuit. En vérité, il n’y fera plus jamais jour. Maintenant, rentre chez toi, chère femme, et fais ce que tu as décidé et pense à l’avenir aux pauvres veuves et aux orphelins.

8. Ayant reçu cet enseignement, la femme se relève avec ses enfants, Me remercie encore et proclame enfin à haute voix: « Ô, Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, que Tu es grand, bon et saint, infiniment sage et puissant, de nous avoir donné, à nous pauvres pécheurs, un homme qui provient de Ton cœur et qui est capable de guérir toutes nos infirmités physiques et spirituelles. A Toi Saint Père, louange, honneur et gloire. Ô très cher Père, que Tu es bon envers ceux qui se confient en Toi seul. Tu punis bien sévèrement ceux qui ne suivent pas Tes commandements, mais quand le pécheur repentant Te crie à nouveau : “Saint Père, aie pitié de moi pauvre pécheur”, Saint Père, Tu l’écoutes, et lui tends aussitôt Ton bras tout-puissant et lui viens en aide.

9. O humains, suivez mon exemple ! J’étais moi aussi pécheresse, et Dieu m’a puissamment soumise à son fléau éternel ; mais je n’ai pas perdu confiance, j’ai regretté mes péchés, j’ai prié avec ardeur le Père céleste ; et voyez, Lui seul a entendu ma supplication, Il m’est venu merveilleusement en aide dans mon immense et terrible misère.

10. Ainsi, confiez-vous tous en Lui, misez tout sur Lui. Il vient en aide au malheureux que plus personne ne peut secourir. Louez-Le sans cesse. Lui seul peut réellement aider chacun. Toi, l’envoyé du ciel, je te remercie encore, car tu dois être toi-même un instrument sacré dans la main du Tout-Puissant ! »

11. Cette exclamation qui, à l’insu de cette femme ne concernait que Moi seul, Me tira quelques larmes d’émotion qui M’obligèrent à Me détourner d’elle.

12. Cyrénius le remarqua et dit : « Seigneur, qu’y a-t-il, pourquoi pleures-tu ? »

13. Je répondis : « Ami, il n’y a pas beaucoup d’enfants comme celui-là sur terre ! Ne devrais-Je pas être ému aux larmes, Moi qui suis le Père qu’elle a loué de tout son cœur ? Oh, Je te le dis plus que tout autre père ! Voilà une enfant comme toutes devraient l’être, et elle Me cause une joie indescriptible. Mais il faut aussi qu’elle sache pourquoi Je pleure de joie à cause d’elle. »

14. Je séchai alors les larmes de Mes yeux et dis à cette femme dont le cœur était encore tout embrasé d’amour pour Dieu : « Toi, Ma chère femme, puisque ton amour et ta foi sont si grands et si rarement vus, Je ne puis te laisser repartir ainsi ! Envoie ton fils aîné chercher son père, car J’ai encore des choses très importantes à lui dire.

15. A ces mots le garçon part en courant et revient peu après avec son père guéri.

16. A leur arrivée, Je dis au père « Ami, pour que non seulement ton corps mais surtout ton âme qui vivra éternellement, soient parfaitement sains, et afin que tu saches ce qui s’est passé ici, Je t’ai fait appeler. Pour commencer, tu seras Mon hôte ce soir avec ta chère épouse et tes enfants, ensuite, les choses que tu verras et entendras ici te feront comprendre qui est Celui qui t’a guéri. Alors toi et ta femme, vous serez mille fois plus heureux encore, et dans la joie de ton âme tu verras véritablement que tu es parfaitement guéri.

17. Mais avant de souper, nous allons faire un petit tour à la nouvelle synagogue construite par Jaïrus. Et Jaïrus, sa femme, sa fille et Borus son mari, Cyrénius, Cornélius, Faustus, Kisjonah, ta femme et tes enfants vont nous accompagner. Tu y verras quelque chose qui va fortifier ta foi ! »

18. Celui qui venait d’être guéri, qui s’appelait Bab, dit : « Maître, que ta volonté soit faite, je suis prêt à te suivre jusqu’au bout du monde !

19. Sur ce, nous nous rendîmes tous à la synagogue, qui se trouvait à un quart d’heure d’une bonne marche ou à une demi-heure d’un pas plus tranquille. GEJ2 C68

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *