Événements vécus par Lazare dans l’au-delà

1. Pour qu’on ne revînt plus sur ce sujet, Lazare lui-même se mit alors à parler de sa précédente maladie, disant qu’il se souvenait encore fort bien de tout ce qui s’était passé avant sa mort, mais plus du tout de ce qui lui était arrivé ensuite.

2. Ce fut l’occasion de reparler de la vie après la mort, et de ce que l’âme pouvait ressentir à son arrivée dans l’au-delà.

3. Lazare Me demanda pour quelle raison il n’avait absolument plus aucun souvenir de ce qui lui était arrivé durant le temps où il était au tombeau.

4. Je lui expliquai donc que c’était parce que son âme se trouvait alors dans un état de si grande félicité qu’il lui eût été insupportable à présent, s’il en avait gardé le souvenir, de se consacrer à nouveau à ses activités terrestres.

C’était comme si un roi particulièrement bon et sage, s’étant toujours trouvé dans une compagnie digne de lui, était soudain contraint de fréquenter les pires gens et de vivre dans une demeure misérable, sans pouvoir améliorer sa condition.

5. (Le Seigneur 🙂 « Afin que tu voies que Je n’ai pas exagéré, la mémoire va te revenir pour un court moment, et tu vas nous expliquer à tous ce qui test arrivé et les événements que tu as vécus. A présent, parle à mesure que les souvenirs te reviennent, et exprime clairement ce que tu ressens !

Cependant. Je veux que tu parles en tant qu’esprit libre, sans te sentir en aucune manière prisonnier de ton corps.

6. Aussitôt, Lazare tomba dans une sorte de stupeur qui ne dura que quelques instants, puis, s’éveillant, il parla d’une voix majestueuse et comme transfigurée : « Oh, Je revois à présent très clairement, en esprit, ce que j’éprouvais et pensais à l’heure de cette mort !

7. Au début, je ressentis une indicible terreur en comprenant que la vie s’éteignait en moi. Mais ensuite, je devins très calme et éprouvai le besoin de dormir profondément. Les pleurs de mes sœurs, debout a mon chevet, me paraissaient bien inutiles, car je savais que je me réveillerais. Alors, je m’endormis.

8. A mon réveil, je me sentis léger, délivré de toutes les incommodités du corps. Je respirais un air très pur et me sentais merveilleusement fortifié. Je gardais les yeux fermés, parce je trouvais agréable et bienfaisant de m’adonner entièrement au repos.

Puis j’éprouvais le besoin d’ouvrir les yeux, mais sans y parvenir tout d’abord. Mais c’est alors que je sentis une main toucher mes yeux, et que je pus les ouvrir.

9. J’aperçus le visage souriant de mon père, et j’en fus d’abord fort étonné, car je le savais mort, et je le voyais à présent debout près de moi. Il me dit que j’étais mort physiquement, que j’étais maintenant dans le monde libre des esprits, et que je me trouvais dans sa maison.

10. Regardant autour de moi, je me vis dans une chambre magnifique, rayonnante des couleurs les plus lumineuses et les plus pures. Je fus si saisi de la beauté de cette pièce inondée d’une brillante lumière que je m’écriai, stupéfait : ”Père, si je ne voulais pas croire tes paroles, cette chambre suffirait à me montrer que j’ai quitté le monde !

Dis-moi, est-ce donc là que tu demeures ?”

11. Mon père répondit : “Cette pièce est en quelque sorte la chambre secrète où je suis seul avec mon Seigneur et Créateur, et en même temps, à travers Lui, partout où cela est nécessaire. Je t’ai accueilli dans ce sanctuaire, mon fils, parce que tu n’es qu’un hôte de ce royaume, et que tu entreras plus tard en possession de ton bien.

Mais c’est pour moi une grande joie que de pouvoir t’accueillir ici : car celui qui est un ami du Seigneur sur la terre a droit à ce qu’il y a de mieux en nous, donc également hors de nous.

12. Tu ne comprends pas ce que j’entends par là ? Voici : cette chambre représente le cœur de mon être, ce qu’il y a de plus profond en lui, c’est donc le centre de mon domaine, à partir duquel je peux te mener partout, aussi loin que porte mon esprit !

Ainsi, tant que tu t’y trouves, tu es en même temps avec moi, entouré de mon amour, régnant avec moi sur moi-même.

Tout homme a ainsi dans l’au-delà une sorte de saint des saints où il peut se retirer complètement afin de s’y laisser pénétrer par les rayons de la très pure lumière qui, ici, traverse sans obstacle tous les murs.

Toi aussi, tu connaîtras cela lorsque tu habiteras durablement ce monde : mais pour le moment, comme je l’ai dit, tu es seulement mon invité, parce que j’étais le premier, étant ton père terrestre, à avoir le droit de protéger ton âme.”

13. Alors, me levant de la couche où j’étais revenu à moi, j’étreignis mon père avec affection, et je ne l’ai plus quitté. Seigneur, jusqu’au moment où Tu m’as rappelé. Je l’ai suivi partout où il allait, et il m’a montré tout ce qui dépendait de lui.

Cette tâche consistait principalement à rassembler les âmes qui arrivaient de la Terre et à leur montrer ce qu’elle serait leur tâche en tant qu’esprits.

14. J’ai pu ainsi observer combien ces âmes étaient souvent lourdement chargées de toutes sortes d’immondices terrestres dont il leur fallait se débarrasser,

et aussi que tout ce qui se présentait à l’esprit se manifestait sous une forme extérieure dans une image correspondante : ainsi, la volonté et les désirs des âmes faisaient naître des images durables, qui ne changeaient qu’avec la volonté elle-même, et qui formaient donc le domaine ou le monde visible des pensées de l’âme.

Comme l’enveloppe corporelle a disparu, il n’est plus possible de dissimuler ce que l’on désire en pensée.

15. Cela ne signifie aucunement que ce monde d’idées n’existerait pas – et ne serait donc qu’imagination.

Au contraire, dès lors que la volonté aimante de chaque esprit, qui doit être en harmonie avec la volonté aimante de Dieu, les a fixées, ces idées ont une consistance spirituelle et une forme véritable.

Mais, si la volonté de leur créateur n’est pas en accord avec la volonté aimante de Dieu, ce monde d’idées ne peut persister durablement et est voué à disparaître. Si les constructions matérielles terrestres et les pensées humaines qui se traduisent dans la matière sont périssables, c’est parce que, dans la volonté aimante de Dieu, la matière n’existe pas essentiellement, mais qu’elle a seulement été fixée à des fins précises sous des formes changeantes : mais celles de l’esprit sont immuables, parce que leur création est le but ultime de la Création divine elle-même, autrement dit : Dieu veut créer à travers Ses créatures et leur dispenser ainsi Ses bienfaits, les laisser en jouir et en jouir Lui-même à travers Ses créatures.

16. C’est pourquoi la vie dans l’au-delà consiste principalement à travailler en esprit, c’est-à-dire à créer des œuvres impérissables, mais non des œuvres matérielles condamnées à retomber en poussière.

17. Dans la contemplation de toutes les choses qui s’offraient à mon esprit, j’ai donc déjà connu une part de ma félicité future, et c’est pourquoi je serai toujours prêt, lorsque Tu me le commanderas, ô Seigneur, à quitter à nouveau ce corps de bonne grâce, de même que j’ai obéi quand Ta voix a retenti dans cette chambre pour m’ordonner de revenir. Comme mon père m’avait déjà annoncé cet événement, j’y étais tout à fait préparé.

18. Mais surtout, je sais à présent que tout homme sera de même ressuscité par Toi selon son corps, parce qu’il subsiste en celui-ci, une fois que l’âme l’a quitté, bien des choses dont elle aura besoin pour sa vie dans l’au-delà.

Cela parce que, même après qu’ils se sont dissous et enfuis de la forme corporelle, les éléments qui constituaient la matière du corps gardent une certaine affinité avec l’âme – un peu comme un homme qui a vécu longtemps dans une contrée conserve toujours avec elle une sorte de sympathie : les expériences qu’il y a faites restent toujours liées, dans son âme, à ce qui les entourait alors, et, sans cette influence réciproque, il n’en aurait plus qu’un souvenir confus.

19. Aussi l’âme cherche-t-elle à attirer à elle l’élément psychique qui commandait aux plus petites particules matérielles du corps qu’elle a quitté, et à s’unir avec cet élément, parce qu’il en résulte également une sorte de rédemption de la matière, ou, mieux, une absorption de cette matière, ce qui n’est pas encore pur disparaissant dans ce qui l’est déjà.

Ce processus demeure certes tout à fait incompréhensible à l’homme encore de ce monde, s’il n’est pas allé très loin dans les choses de l’esprit.

Il n’en reste pas moins que cette résurrection du corps par l’âme, qui n’est pas nécessairement très rapide, est tout aussi indispensable que la résurrection de l’âme par l’esprit – même si c’est Toi, Seigneur, qui éveilles d’abord celui-ci, lorsque Tu lui donnes vie pour la première fois.

Et cette évolution progressive est un très grand mystère de Ta Création, ainsi que je l’ai vu et compris pour la première fois dans l’au-delà, et ainsi que tout homme en fera l’expérience par lui-même.

20. Donc, quand Ta voix a retenti en moi, je me suis senti tiré en arrière, comme lorsque, dans un rêve, les images se modifient et que l’on s’éveille peu après. Entre ce moment et les images de nos rêves, nous sentons la présence d’un vide que l’âme consciente n’est pas capable de combler. Ainsi, quand je me suis trouvé couché dans le tombeau, j’ai cru m’éveiller d’un long sommeil. Je savais ce qui m’était arrivé, mais il ne me restait que le souvenir de mon rêve.

21. A présent que je me sens momentanément libéré de mon corps, j’éprouve donc fort bien que les liens du corps ne peuvent soumettre l’âme qui se sent libre, dès lors qu’elle a goûté une fois à la vraie liberté spirituelle, et c’est pourquoi, Seigneur, Tu m’as délivré de mon corps afin qu’il ne soit pas détruit.

Je me souviens aussi à présent que Tu m’avais expliqué tout cela après ma résurrection, même si je l’avais oublié ensuite. Mais ces événements ne sortiront plus de ma mémoire désormais, et je les garderai en moi comme un bien inestimable. »

22. Alors, Je commandai à Lazare de redevenir comme avant le Lazare de cette terre, et, après être tombé à nouveau dans une brève stupeur, il s’éveilla au milieu des Miens, plein de bonne humeur et gardant le souvenir d’un songe vivace.

23. Cette scène avait permis à tous ceux qui y assistaient de se représenter très clairement la mort, et, par la suite, cela contribua fort à leur ôter toutes les craintes qu’ils pouvaient encore nourrir sur l’instant du trépas.

24. Là-dessus, J’invitai les Miens à prendre du repos afin de se fortifier en vue de la grande tâche du lendemain, et ils suivirent tous Mon conseil sans tarder.  GEJ11 CH64 GEJ11 (retour-du-christ.fr)

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