1. (Le Seigneur 🙂 « En cet instant, Je repris au conseiller la vision intérieure, et il cessa de voir les esprits. Il Me demanda alors avec angoisse où ces esprits s’en étaient allés, puisqu’il ne les voyait plus et ne pouvait plus leur parler.
2. Je lui dis : “Ils sont là tout comme avant, mais tu ne peux plus les voir ni les entendre, parce que ton âme est encore trop liée à ta chair, et pas assez avec l’esprit de Dieu en elle.
Mais si tu t’efforces de t’unir à l’esprit qui est en toi, tu pourras voir et percevoir à tout moment les esprits qui t’entourent et parler avec eux. – Comprends-tu ? “
3. Le conseiller : “Oui… mais je me sens à présent comme un homme ivre, qui parle par moments d’une manière fort sensée, mais redevient aussitôt après complètement stupide. Il me faudra des années avant de comprendre cela tout à fait ! “
4. Je dis : “Qui cherche avec zèle trouve ce qu’il cherche. Mais, de même qu’un homme peut travailler sa vie durant – comme c’est trop souvent le cas – à corrompre son corps et plus encore son âme, il peut à l’inverse consacrer tous ses efforts au bien éternel de son âme.
5. Si les hommes sont si entreprenants pour le bien de leur corps, qui mourra bientôt, que ne le sont-ils d’autant plus pour leur âme, destinée à vivre éternellement ?
Toi-même, sois donc à l’avenir plus actif pour le salut de ton âme que pour la prospérité de ton corps, et alors, tu y verras déjà plus clair.”
6. Fort contents de cette leçon, ils louèrent tous Ma grande sagesse.
7. Cependant, Cyrénius demandait : “Seigneur, pourquoi n’avons-nous pu voir et entendre nous aussi les esprits avec qui mon conseiller s’est entretenu ?”
8. Je dis : “Personne parmi vous n’était plus incrédule que ce conseiller, et il avait besoin d’une preuve plus tangible. À présent, il croit, parce qu’il a vu que ses doutes étaient sans fondement.
Mais cela ne lui vaudra aucun mérite, parce qu’il n’a plus besoin désormais de chercher en lui-même la preuve de la survie de l’âme après la mort du corps.
9. Mais celui qui n’a pas vu ce qu’il a vu, croit ce que Je lui dis, et cette foi est plus salutaire pour son âme que la vision, parce que l’âme est plus libre dans la foi que dans la vision.
Or, Je connais ta foi et sais que les œuvres que tu M’as vu accomplir sont pour toi une preuve suffisante de la parfaite vérité de Mes paroles ; aussi était-il tout à fait inutile de te faire voir des défunts pour qu’ils témoignent que Je vous dis la vérité.
10. Et quand, par tes propres efforts, tu te seras empli d’une foi vivante, tu accéderas de toi-même à la vraie vision libre, qui ne contraint pas l’âme.
Telle est la bonne raison pour laquelle il ne vous a pas été permis de voir ce qu’a vu ce conseiller sceptique ! “
11. Entendant cela, Cyrénius et les nombreux hôtes présents Me rendirent grâce de cette explication et se réjouirent fort de n’avoir pas parlé avec les esprits.
12. Comme le soir était tombé sur ces entrefaites, on alluma des lampes et nous fit savoir que le repas était servi dans la Grande salle à manger.
Cyrénius se leva et invita toutes les personnes présentes à le partager. Plusieurs conseillers voulurent s’excuser, disant qu’ils devaient avertir leurs familles qui les attendaient pour le repas.
13. Mais Je leur dis : “Faites comme le veut Cyrénius ! Vos familles savent déjà que vous êtes invités ici.”
14. Un conseiller demanda : “Qui donc a pu leur apprendre cette nouvelle si rapidement ? “
15. Je dis : “Celui qui a pu apaiser la tempête sur la mer ! Restez donc, et croyez qu’il en est ainsi.”
16. À ces mots, ils restèrent tous, et nous entrâmes dans la salle à manger. Il y avait là une table particulière où se trouvaient des plats juifs fort bien préparés et un excellent vin pour Joseph, Jacques et Moi-même, ainsi que pour le Grec Anastoclès.
17. Remarquant cette attention particulière envers nous, Joseph dit à Cyrénius : “Mais, noble ami et souverain, pourquoi donc une telle attention pour si peu de personnes ? Nous aurions fort bien pu nous contenter de ce que vous mangez, vous, Romains !”
18. Cyrénius lui répondit très aimablement : “Ami, je t’ai connu à Ostrazine et me souviens que tu observes strictement la loi juive, aussi était-il de mon devoir de vous régaler en sorte que vous vous sentiez à votre aise.
Quant à nous, nous sommes accoutumés à nos mets, qui, le soir, consistent le plus souvent dans la chair d’animaux que vous ne mangez pas, aussi, ne te fais donc aucun souci parce que j’ai fait préparer des plats spéciaux pour vous ! “
19. Ces paroles ayant apaisé notre Joseph, nous prîmes place à notre table. Quant aux Romains, ils s’installèrent autour de la grande table, mais cela en sorte que Cyrénius fût assis tout près de nous, si bien que nous pûmes converser pendant le repas. »
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