Il faut chercher la vérité là où elle se trouve

1. Je dis : « Ami, si, ayant perdu une chose, tu la cherches en un lieu inconnu où tu n’as rien perdu, et si, après cela, n’ayant pas retrouvé ce que tu as perdu, tu t’indignes et t’étonnes de n’avoir rien trouvé alors que tu as si longtemps cherché avec beaucoup de zèle et d’abnégation, tu as beau être un homme intelligent et raisonnable, tu ne l’auras vraiment pas été en cette occasion !

2. Vois-tu, dès le début de ta recherche, tu as trouvé Moïse et tous les prophètes vains, sans esprit et sans vérité, tu as jugé que, comme tout le reste, ils étaient une invention des hommes, mais tu ne t’es jamais efforcé de pénétrer l’esprit de l’Écriture, préférant perdre ton temps et ton argent à chercher la vérité là où elle ne se trouverait jamais !

3. C’est ainsi que tu n’as pu qu’être partout dupé et trompé, et que tu n’as découvert que mensonge, hypocrisie et tromperie. Aussi tes multiples expériences ne pouvaient-elles être qu’amères, et, jusqu’à ce jour, elles n’ont servi qu’à te faire haïr la vie et à t’ôter tout amour, tout respect et toute crainte de Dieu.

4. Si seulement tu avais cherché la vérité à sa place, tu l’aurais assurément trouvée depuis longtemps, comme bien d’autres l’ont trouvée avant toi !

5. Crois-Moi, la vérité ne demande pas une croyance au sens où tu l’entends, ni une vaine espérance sans fondement, au contraire, elle met au plus profond de toi une certitude aussi lumineuse que le soleil et ne te laisse plus le moindre doute sur la vie dans l’au-delà ! C’est une conviction totale et parfaitement tangible qui se met à vivre dans ton esprit dès lors qu’il s’éveille par l’amour de Dieu et de ton prochain !

6. Mais ce n’est certes pas dans l’école païenne de Korak, en Égypte, et encore moins chez ces vieux fous de l’Inde que tu trouveras une telle chose !

7. Tout cela est bien plus proche de l’être humain, et très facile à atteindre pour celui qui cherche avec zèle ; encore faut-il qu’il le cherche là où il peut le trouver sans quoi tous ses efforts sont vains ! On n’a jamais récolté de raisins ni de figues sur les ronces et les chardons, et le blé ne pousse pas dans les mares et dans les bourbiers.

8. Tu as dit aussi que tu ne devais à Dieu ni amour, ni crainte, ni gratitude, parce que tu ne Lui avais jamais demander de te faire vivre ! Si ton esprit était déjà éveillé, il te montrerait assurément très clairement ce dont tu es redevable à Dieu. Mais ta chair ne le sait bien sûr pas davantage que ton vêtement ne sait quand tu as faim.

9. Tu trouveras ici, à cette table, un certain Philopold, de Cana en Samarie. Il y a quelques semaines, il pensait exactement comme toi à présent, et ses propos aussi ressemblaient aux tiens. Parle avec lui, et tu commenceras à comprendre ; ce n’est qu’ensuite que Je te dirai tout, et tu verras bien alors si Dieu mérite quelque amour véritable et fidèle de ta part ! Quant à l’homme avec qui tu dois t’entretenir d’abord, il est là, juste en face de Moi. Va et suis Mon conseil, car tu en tireras à coup sûr un meilleur parti que de l’école de Korak ! »

10. Murel, contournant la longue table, va trouver Philopold et lui dit : « Le Maître m’envoie à toi pour que tu me donnes un premier aperçu de la vérité sur la question qui me préoccupe. Aussi, dis-moi quelque chose de bon et de vrai ! »

11. Philopold dit : « Ami, j’ai entendu tout ce que tu as dis au Seigneur devant nous. C’est ainsi que j’ai reconnu à part moi que je ne pensais et ne parlais guère autrement naguère : mais la cause en était en moi-même. Moi aussi, je cherchais là où je n’avais jamais rien perdu : mais là où j’avais perdu quelque chose, je ne cherchais point et ne trouvais donc rien. Ce n’est qu’à l’arrivée de ce Seigneur et Maître éternel venu d’en haut que mes yeux se sont ouverts ! J’ai connu qui j’étais et pourquoi j’étais en ce monde, et j’ai aussi reconnu ce qu’est l’homme lui-même et pourquoi il existe ! A présent, ami, tout est clair en moi et la noirceur du doute n’obscurcit plus ma lumineuse existence ! Et il en sera à coup sûr très bientôt de même pour toi!» GEJ3 C219

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