Inquiétudes des disciples pour le Seigneur

1. Beaucoup s’étonneront peut-être que Mes disciples aient encore pu se trouver dans le doute et intérieurement divisés, après tant d’enseignements et de preuves de Ma divinité.

Mais il faut attribuer cela à la faiblesse de la nature humaine à cet égard, faiblesse qu’il leur était plus difficile de surmonter qu’à vous aujourd’hui, car ceux qui ont seulement un peu de foi peuvent aujourd’hui survoler toute Ma vie d’un seul regard, et le premier point essentiel qui se présente à eux est Ma victoire sur la mort.

Mais, en ce temps-là, les âmes de Mes disciples devaient suivre Ma propre progression, et cet événement capital qui devait marquer de son sceau Ma doctrine ne pouvait être alors que la dernière pierre de l’édifice.

2. En outre, seules Ma crucifixion et Ma résurrection pouvaient donner la clé pour comprendre ce qu’étaient le Fils de l’homme et le Fils de Dieu.

Ainsi, comme il importait alors d’amener les Miens jusqu’au point où seraient désormais capables d’agir et de penser par eux-mêmes, des incidents extérieurs comme celui qui vient d’être rapporté constituaient le moyen de favoriser cette prise de conscience intérieure.

3. Voici donc ce qui se passa ensuite : les Miens étaient en grande conversation, échangeant une fois de plus leurs opinions sur le point de savoir pour quelle raison, depuis quelque temps, Je M’étais remis à souligner cette différence du Père et du Fils en Moi que J’avais déjà si souvent mentionnée.

Ils étaient tous d’accord sur ce point que le Père demeurait bien en Moi, et que ce que Je désignais comme le Fils étaient le corps et l’âme de l’homme.

Alors, l’un des vingt autres adeptes qui M’avaient suivi émit l’opinion qu’il était tout de même bien difficile de comprendre comment l’esprit de Dieu pouvait à la fois demeurer en Moi en tant qu’homme et agir humainement – donc se trouver pour ainsi dire prisonnier – et cependant régner sur l’univers entier : il se demandait si j’étais réellement informé de tout ce qui concernait la marche de l’univers, ou s’il arrivait que l’Esprit se retire de Moi afin que Je puisse n’être plus qu’homme : de plus, qu’en était-il de Mon corps pendant Mon sommeil : l’esprit de Dieu y demeurait-il encore, ou non ?

4. Les autres commencèrent par s’étonner : il fallait avoir la vue bien courte pour poser de telles questions

Mais ils s’aperçurent bientôt qu’eux-mêmes n’y voyaient pas si clair qu’ils l’avaient cru. En particulier, la question de savoir ce qu’il advenait de Moi pendant Mon sommeil les laissait tout songeurs.

5. André déclara qu’il était bien possible que Je sois alors seulement humain :

en effet. pendant la tempête sur le lac de Génésareth, Ma puissance divine n’était-elle pas redevenue agissante seulement après Mon réveil ?

Si l’on ne M’avait pas éveillé alors, peut-être aurions-nous tous été surpris par une mort physique soudaine !

6. Il s’ensuivit une grande discussion, d’où il ressortit finalement que, pendant Mon sommeil, il fallait bien l’admettre, Mon corps était tout aussi sans défense que celui de n’importe quel homme ;

les disciples devaient donc veiller sur Moi, car comment savoir si, après tant de tentatives infructueuses, les nombreux Juifs qui M’étaient hostiles n’allaient pas finir par essayer de Me surprendre en pleine nuit afin de Me tuer ?

Mais nul ne songea à Me poser tout simplement cette question ; car, dans leur affectueuse sollicitude, ils croyaient que leur vigilance ne serait pas une protection si insignifiante, et puis, il ne s’agissait la que des heures de sommeil.

Quant à Me protéger pendant la journée, ils savaient fort bien, pour en avoir eu des preuves assez claires que ce n’était pas nécessaire.

7. Cependant. Je laissai faire les Miens, ne semblant même pas remarquer qu’il y avait désormais chaque nuit un disciple pour monter la garde dans cette maison isolée.

8. Quelques jours après cette discussion, un soir que J’étais bien fatigué, Je Me retirai plus tôt que d’habitude après le souper, et les Miens restèrent assemblés.

La pièce qui Me servait de chambre à coucher dans cette vaste forteresse se trouvait à une extrémité du bâtiment, et il fallait donc traverser plusieurs salles pour y parvenir. Or, les Miens se tenaient dans une salle située au centre de la maison.

9. Soudain, alors qu’ils étaient en grande conversation, un violent incendie se déclara dans les salles vides par lesquelles on atteignait Ma chambre.

Effrayés, les disciples accoururent, pour s’apercevoir que les pièces vides étaient tout en flammes, si bien qu’il était à la fois impossible d’aller vers Moi, et pour un homme venant de là d’arriver jusqu’à eux.

Ils se mirent à courir en tous sens, cherchant à éteindre l’incendie – mais en vain : les flammes continuaient de tout dévorer, et, à ce qu’ils pensaient, devaient avoir atteint Ma chambre depuis longtemps.

10. Dans leur désespoir, certains cherchèrent à traverser les flammes, mais cela aussi était vain : le sol des pièces s’était effondré, interdisant le passage !

D’autres disaient que l’épaisse fumée, fort pénible également pour eux tous, devait M’avoir déjà étouffé dans Mon sommeil. Pourtant, malgré le danger croissant, aucun ne voulait renoncer et abandonner la grande salle sans connaître Mon sort.

11 Alors, pour mettre un terme à leur angoisse et à leur tourment, Je fis peu à peu s’éteindre les flammes, et, au bout d’un moment, ce fut à nouveau le silence complet.

Remplis de crainte, les disciples enjambèrent les poutres fumantes et accoururent à Ma chambre, qu’ils trouvèrent intacte, et Moi dormant paisiblement sur Ma couche.

Ce spectacle les laissa quasiment sans voix, et aucun n’osa troubler Mon sommeil apparent.

12. Alors, Je Me redressai, et aussitôt, ils M’assaillirent de questions : ne savais-Je donc pas ce qui s’était passé ?

13. Je les considérai, la mine grave, et leur dis : « Vous savez pourtant bien qui demeure en Moi, et vous savez qu’à Celui-là, rien ne peut demeurer caché ! Or, ce que sait le Père, Il le dit au Fils.

14. Les flammes qui vous ont blessés ne pouvaient rien de plus contre Moi que toutes les persécutions des Juifs qui Me haïssent, et ce n’est que le jour ou Ma volonté leur livrera ce corps que la méchanceté aura prise sur lui.

15. Pourtant, ne savez-vous donc pas que l’esprit veille même lorsque le corps est endormi, et ne savez-vous pas qu’il prend le plus grand soin de sa demeure ?

16. Comment pouvez-vous être assez déraisonnables pour croire qu’une œuvre divine comme ce corps qui est le Mien pouvait avoir besoin de la protection des hommes ?!

Les œuvres faites de la main du maître peuvent-elles protéger le maître, et la créature qui a tout reçu du Créateur peut-elle préserver le Créateur en personne d’un mal qu’Il a Lui-même permis ?

17. Voyez-vous maintenant l’absurdité – même si c’était par amour – de votre entreprise ? Aussi, renoncez à vouloir Me protéger, car Celui qui demeure en Moi sait toute chose, et nul ne résiste à Sa puissance !

18. A présent, allez, et ne soyez pas affligés de cette remontrance, qui ne doit vous causer aucune peine, mais reconnaissez toujours mieux qui est vraiment le Seigneur, qu’Il dorme ou qu’Il veille corporellement, selon le moment ! »

19. Les disciples voulurent alors s’en aller, mais, s’ils avaient pu franchir, dans leur inquiétude pour Moi, le trou noir creusé par le feu, cela n’allait pas sans mal à présent.

Alors, Je les rappelai auprès de Moi, et, en quelques instants, les salles redevinrent intactes comme avant l’incendie, si bien qu’ils purent regagner leur salle sans aucune peine, et chacun se retira bientôt pour la nuit, plongé dans ses pensées. GEJ11 CH49  GEJ11 (retour-du-christ.fr)

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