Josoé et Jarah parlent de Judas.

1. Je dis : « Fille très chère à Mon cœur, Je te le dis, tu n’as dit ni trop ni trop peu, c’est pourquoi Je vous le dis à tous et Je vous le conseille, rappelez-vous ce que cette fille a dit, veillez-y et mettez-le en pratique. Que celui qui a une remarque à faire se lève et parle. »

2. À cette Invitation, notre Judas Iscariote s’avança et dit : « Je ne suis pas tout à fait d’accord, bien que par ailleurs j’admire profondément la sagesse de cette fille car elle parle comme un livre. » Puis il se tut.

3. Le garçon Josoé lui répliqua aussitôt : « Ô toi, misérable insensé, n’as-tu donc pas entendu ce que le Seigneur Lui-même a dit de cette fille très douce, et tu prétends ne pas vouloir être d’accord en tout point avec sa réponse ? Oh ! Vide ton sac avec ton immense bêtise insatiable et nous verrons alors de quelle pourriture elle est faite.

Ouvre donc tes yeux stupides, espèce de boeuf, tu vois assis à côté de Moi un ange de Dieu venu du haut des cieux ; son être est pure lumière, et tu vois cette jeune et sage oratrice toute consacrée au cœur de Dieu,

et tu vois aussi, j’espère, à côté d’elle, le Seigneur dont l’esprit a créé le ciel et la terre et tout ce qui s’y trouve, et tu ne serais pas entièrement d’accord avec certaines paroles de la très douce Jarah ! Dis-moi, qui es-tu pour pouvoir ainsi te mesurer avec Dieu avec tant d’arrogance ? »

4. Les paroles énergiques de Josoé intimidèrent Judas qui retourna s’asseoir en silence sur son banc, car il avait très peur de ce fils adoptif du grand Cyrénius et il ne bougea plus de sa place.

5. Mais Josoé poursuivit en disant : « N’est-ce pas là un des principaux disciples ? Il me semble avoir déjà vu son visage à Nazareth. Oui, oui, c’est lui qui se disputait toujours avec un certain disciple nommé Thomas, si je ne me trompe ! »

6. Jarah : « Laisse tomber, noble Josoé, vois-tu, si ce disciple avait autant d’aptitude que toi et moi, au Seigneur seul en soit la gloire, il se tairait comme ses frères et ses compagnons et il méditerait dans son cœur, mais comme son cœur est très endurci,

il saisit difficilement les vérités les plus élevées et les plus profondes, et s’il comprend quelque chose, il ne peut l’assimiler complètement, parce que, dans son cœur rétréci, il ne peut y avoir place pour quelque chose de grand et de divin ! Laisse-le donc et ne t’en occupe plus. »

7. Josoé : « Une fois encore, tu as parfaitement raison ! Mais, sais-tu, une petite remontrance de temps à autre ne lui fait pas de mal, car je sais que cet homme est un outrecuidant. Il voudrait bien être le premier de ses compagnons et que tous lui demandent conseil.

Cela n’arrive jamais parce que les autres sont beaucoup plus sages et comprennent mieux que lui ; cela l’agace beaucoup et le rend d’autant plus furieux qu’il est souvent vertement remis en place, notamment par le disciple Thomas, qui est un homme sage. »

8. Jarah dit : « Oui, oui, tu penses juste, je me souviens en effet d’une petite dispute à Génézareth ! Le Seigneur sait sans doute mieux que nous deux pourquoi Il tolère ce disciple à Ses côtés; je l’aurais déjà écarté depuis longtemps de ma route !

J’ai une aversion toute particulière pour cet homme et je ne serais pas étonnée qu’à cause de lui toute la compagnie se trouve un jour dans un grand embarras, car je n’ai jamais confiance en ces individus qui ne vous regardent pas dans les yeux, ils semblent toujours craindre que leur regard trahisse la méchanceté de leur cœur, et ce disciple souffre de ce mal qui ne me plaît guère. Pour que le Seigneur le supporte, il doit y avoir une raison ! »

9. Je dis : « Jarah, Ma fille, tout à l’heure tu as toi-même expliqué très clairement à chacun pourquoi Je tolère la mauvaise herbe à côté du blé. Voilà une de ces mauvaises herbes dans une bonne terre. Mais lorsque le bon grain sera récolté et engrangé, la mauvaise herbe restera sur le champ où, brûlée pour enfumer le sol dur, elle rendra la terre plus légère.

10. Il faut bien sûr que le sol soit meuble si l’on veut que croisse le bon fruit, mais sais-tu que le sol ne doit pas être trop meuble, car dans un sol trop meuble, rien ne peut réellement prendre racine. Viennent les grosses chaleurs puis les orages, les racines et les fruits se dessèchent, vienne la tempête, la plante est déracinée et se dessèche sur le champ où elle ne fructifiera pas.

C’est pourquoi l’enfantement des enfants de Dieu demande un sol plus dur que meuble et il ne faut pas être contrarié s’il existe sur le sol une mauvaise herbe au milieu des bonnes graines, qui servira à enrichir le sol pour que la moisson suivante soit plus abondante. M’as-tu compris ? » GEJ2 CH204 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *