Justification des Nazaréens. (Matthieu 13, 57)

1. Comme Je leur semblais tout de même être un prophète après tout ce qu’ils M’avaient vu faire, un vieux Nazaréen dit : « J’ai une fois entendu un voyageur babylonien, mendiant comme ces gens extraordinaires qu’on rencontre si souvent dans nos régions et qui, pour quelques staters, vous disent la bonne aventure, prédire ceci :

2. “Nazareth, dans tes murs vit un homme que tu ignores. Il est silencieux et avare de Ses mots, mais quand le temps viendra, les montagnes s’abaisseront devant Lui et devant Sa parole, les vents et les mers Lui obéiront, la mort tremblera devant Lui et n’aura aucun pouvoir sur Lui.

Alors toute la ville sera prise de stupeur et de colère, mais personne ne pourra résister à Son pouvoir et la mort fuira devant Lui comme une gazelle effarouchée par le lion qui la poursuit.

Mais quand Il voudra passer de cette terre au ciel, Il se laissera tuer par Ses ennemis pour trois jours, et le troisième jour, par Son propre pouvoir Il vaincra la mort et Il ressuscitera dans toute la force et la gloire et Il montera au ciel en chair et en os.

Alors malheur à tous ceux qui L’auront poursuivi. Ils subiront le pire des sorts et seront jugés par un feu comme il n’y en a jamais eu sur terre !

Malheur à tous les Juifs orgueilleux ! Ils n’auront pas de patrie jusqu’à la fin du monde et ils seront dispersés sur toute la terre et pourchassés comme des bêtes sauvages dans le désert, ils devront se faire un pain immangeable avec des épines et des chardons pour apaiser leur faim et ils en mourront !”

3. Voilà ce que disait ce Babylonien il y a environ trois ans. C’est maintenant extraordinaire que les paroles et les actes de ce Jésus qui est dans nos murs correspondent à un cheveu près à l’homme dont parlait ce Babylonien. Mais alors, que faire ?

Si une chose est vraie, le reste se confirmera aussi et ce jugement arrivera. Aussi vaudrait-il mieux, à mon avis, Le laisser faire ce qu’il veut, comme Il veut et quand Il veut.

Il se pourrait bien que ce soit mauvais pour nous de Le combattre, car Celui qui réveille les morts et devant qui les montagnes s’abaissent, les mers et les vents se taisent, doit avoir d’autres pouvoirs encore !

Laissons-Le aller, d’autant que des centaines de ses disciples, comme vous le voyez, Le suivent corps et âme, et Le prennent pour le Messie ! »

4. Ces paroles du vieux Nazaréen irritèrent encore davantage la foule, mais personne n’osa ajouter un mot !

5. Je vis qu’il n’y avait rien à faire avec ce peuple qui n’avait ni foi ni confiance. Et, parlant brièvement, mais de façon que tout le monde M’entende, Je dis : « Pourquoi vous mettez-vous en colère. N’avez-vous jamais entendu dire depuis longtemps que nul n’est prophète en son pays ?

 Et si la sagesse populaire le dit, pourquoi vous irriter ainsi ! Vous voulez être intelligents, mais Je vous le dis, vous êtes aveugles, sourds et stupides.

Si Je suis Celui que Je suis et que Mes paroles et Mes actes le prouvent, pourquoi ne croyez-vous pas ? Faut-il donc qu’un prophète s’en aille toujours au loin pour trouver des disciples ?

 Doit-il être étranger à son lieu de naissance et son langage doit-il être étranger à sa langue maternelle ?

6. Si Je venais de Perse ou de l’Inde pour accomplir les signes que Je fais, et que personne n’a faits avant Moi, vous crieriez, la face contre terre: “Dieu nous a visités secrètement alors que nous sommes pleins de péchés et de vices !

Qui nous gardera, qui nous protégera de Sa colère ?” Mais comme Je suis le fils bien connu de Joseph, vous Me demandez d’où cela vient ! Ô aveugles insensés ! Cette terre n’est-elle pas aussi sacrée que la Perse ou l’Inde ?

Le même soleil ne brille-t-il pas aussi bien ici qu’en Perse ou en Inde, pour faire mûrir les fruits par la force de Dieu ? La lune, les étoiles et le soleil sont-ils moins divins ici qu’en ces autres pays ?

7. Et si tout est ici sans aucun doute aussi sacré qu’en ces pays lointains, pourquoi l’homme ne le serait-il pas aussi ?

Et si J’ai accompli sous vos yeux des actes que personne, pas même un Indien, n’a jamais pu faire, pourquoi ne mériterais-Je pas tout autant de foi et de considération que vous en avez pour ces Persans ou ces Indiens stupides ?

En vérité, si J’allais aujourd’hui chez les Grecs ou chez les Romains, ils M’élèveraient des temples et des autels !

8. Mais vous, comme J’ai grandi et vécu parmi vous depuis Mon enfance, vous vous demandez avec colère : “D’où ce fils de charpentier sort-il cela tout à coup, alors que tout le monde sait qu’il n’est qu’un balourd ?”

Mais attendez ! Le balourd a cessé d’être un balourd et vous a fait beaucoup de bien, autrefois comme balourd et davantage à présent comme Maître et Sauveur; mais à l’avenir Il ne le fera plus. »

9. À ces mots les Nazaréens, encore plus en colère, quittèrent l’école.  GEJ2 CH23 *GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *