1. Cyrénius Me pria de poursuivre les explications du récit de la Genèse de Moïse.
2. Et Je dis : « Ami, ce que J’ai commencé, Je vais le terminer. Reste à savoir si vous comprendrez. Car pour comprendre réellement la Genèse de Moïse, il faut une grande connaissance de la totalité de l’être humain qu’il est tout aussi difficile d’acquérir que la parfaite connaissance de Dieu.
3. Je devrais commencer par vous expliquer et vous détailler fil à fil, fibre par fibre, toutes les gradations architectoniques du corps, de l’âme et de l’esprit, comment l’âme se développe à partir de l’esprit, comment le corps se forme à partir de l’âme et sous quelles innombrables conditions qui correspondent au nombre sans fin des degrés de la lumière et de l’obscurité.
4. Vous voyez que cela n’est pas simple et ne peut être exposé aussi rapidement que vous le pensez ! Mais Je vous en dirai autant que vous pouvez en supporter et de façon que vous soyez convaincus à la mesure de ce que vous pouvez connaître et expérimenter. Écoutez donc !
5. Lorsque Moïse dit : “Au commencement Dieu créa le ciel et la terre” Moïse ne songe nullement au ciel visible ou à la terre matérielle, il était trop sage pour le penser, et sa vision intérieure de la vérité était trop parfaite. Mais, dans sa profonde sagesse, il s’adressait au peuple par des images adaptées, de même que, pour témoigner, il devait se couvrir d’un triple voile pour cacher le rayonnement éblouissant de son visage.
6. Le “ciel” créé tout d’abord, selon Moïse, correspond à la faculté d’intelligence de Son propre centre éternel purement spirituel que Dieu en quelque sorte a extériorisée dans le temps.
Mais il ne s’agit ici que de la faculté d’intelligence : celle-ci est semblable à un miroir qui possède même dans la nuit la plus noire la faculté de refléter très fidèlement à sa surface limpide et lisse l’image d’objets extérieurs.
Mais dans la nuit totale, et dans l’absence totale d’objets à refléter, ce miroir est chose parfaitement inutile !
7. À côté de cette création du ciel, ou de la faculté d’intelligence issue du centre vital de Dieu, Moïse cite la création simultanée de la terre. Quelle est donc cette terre ? Croyez-vous donc que cette terre dont parle ici Moïse soit la terre qui nous porte ? Oh ! quelle grande erreur, Mes chers !
8. Voyez-vous, sous ce mot de “terre”, Moïse n’entend que la faculté logique d’assimilation et d’attraction de ces intelligences extériorisées et apparentées entre elles, qui est assez proche de ce que les Égyptiens et les Grecs appelaient l’associations d’idées, c’est à dire le fait de constituer une phrase complète et vraie à partir d’idées et de concepts.
9. Si entre les facultés d’intelligence issues de Dieu et apparentées entre elles est déjà présente l’attraction réciproque comme allant de soi, on en arrive à la troisième conclusion, à savoir que ces facultés d’intelligence apparentées se sont bien attirées et saisies réciproquement, – un acte profondément spirituel pour lequel Moïse n’a pu trouver d’ image plus appropriée que celle de la terre matérielle, qui n’est rien d’autre qu’un conglomérat de particules substantielles apparentées entre elles et capables d’attraction mutuelle.
10. Moïse poursuit en disant que “les ténèbres couvraient l’abîme”. S’agit-il ici réellement pour Moïse de l’absence de luminosité sur cette terre nouvellement créée ? Je vous le dis, jamais Moïse n’a pensé à une pareille stupidité !
Moïse était par trop connaisseur du monde naturel et par trop initié à la plus haute sagesse ainsi qu’à la plus haute science égyptienne pour ne pas savoir que la Terre, enfant du Soleil, est un milliard de milliards d’années plus jeune que le Soleil son père et que donc à sa naissance il ne pouvait faire nuit !
Non, Moïse ne parle ici qu’en images, pour nous dire que la faculté d’intelligence et la parenté mutuelle avec la faculté d’attraction des intelligences ne sont encore aucune connaissance, aucune compréhension, aucune conscience en soi, ce qui serait identique à la lumière ; bien au contraire, elles ne peuvent être lumière tant qu’elles ne se saisissent pas elles-mêmes, se pressent et se frottent, et en quelque sorte se combattent entre elles.
11. N’avez-vous jamais observé ce qui se passe lorsqu’on frotte deux pierres, deux bouts de bois l’un contre l’autre ? Le feu et la lumière en surgissent ! Et voilà la lumière que Moïse fait ainsi intervenir au commencement ! » GEJ2 CH219 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)