1. (Le Seigneur 🙂 « Ayant entendu Mes paroles, tous se dirent entre eux : “Il a parfaitement raison, et on ne peut rien Lui répondre ; mais nous avons été plongés dans le monde dès notre naissance, et il nous sera bien difficile de nous en débarrasser tout à fait.
Selon Ses paroles bien senties, chacun doit se dégager de l’état matériel pour entrer par ses propres efforts volontaires dans le libre état spirituel, et, pour ce faire, il ne doit pas trop compter sur l’aide merveilleuse du vrai Dieu, parce que ce serait en quelque sorte une violence faite à sa volonté, qui doit rester parfaitement libre.
Mais les hommes de notre espèce ont à l’évidence trop peu de force, de courage, de volonté et de vraie persévérance pour n’agir que par eux-mêmes, et il nous sera difficile de suivre sans nous lasser et sans tomber souvent les voies qu’Il nous montre.
2. Certes, il serait fort bien d’atteindre cet état purement spirituel, et cela vaudrait infiniment plus que tous les trésors de la terre ; mais le chemin paraît bien long et cahoteux.
Bref, il ne serait peut-être pas inutile de Lui demander aussi de combien de temps un homme peut avoir besoin pour atteindre pleinement cet état purement spirituel, s’il suit consciencieusement et avec zèle le chemin de vie qu’Il nous conseille.
Car il est assurément plus facile d’accomplir une tâche lorsqu’on peut se rendre compte par avance du temps qu’il faudra pour en venir à bout en y mettant suffisamment d’ardeur ; mais travailler à une tâche dont on ne peut prévoir la fin, et donc pas davantage la réussite, c’est une autre affaire. Posons-Lui donc la question !”
3. On Me posa cette question, et Je répondis ainsi : “Les œuvres et les voies spirituelles ne se mesurent pas en heures ni en aunes, mais seulement à la force de la volonté, de la foi et de l’amour de Dieu et du prochain.
4. Celui qui serait capable de faire abnégation de lui-même au point de renoncer complètement au monde d’un seul coup, de vouer – dans de justes limites – toutes ses richesses aux pauvres par amour de Dieu et de ne plus avoir affaire à la chair des femmes, celui-là, en vérité, serait très vite parfait !
Mais celui qui, à l’évidence, aura besoin de plus de temps pour se purifier de tous les résidus et les poids inutiles de ce monde devra aussi attendre plus longtemps cet état bienheureux qu’est la vraie perfection spirituelle.
5. Vous qui êtes des hommes d’État importants, vous devez exercer votre charge, mais, devant Dieu, cela n’est pas un obstacle qui puisse vous empêcher de suivre les voies que Je vous ai indiquées : au contraire, vous aurez à votre disposition d’autant plus de moyens pour atteindre au plus vite la vraie perfection spirituelle.
6. Mais ne croyez pas que vous fassiez vous-mêmes la gloire et le prestige de la fonction ! C’est la loi qui fait tout cela, et vous n’en êtes que les hommes de main. Mais si vous êtes loyaux, bons et justes, vous participez vous aussi de la gloire et 451 du prestige de la loi, et le mérite de la loi envers ceux dont elle assure la protection, la paix et la sécurité, vous reviendra à vous aussi devant Dieu.
7. Il est vrai que vous êtes fort riches ; mais même cette richesse ne vous empêche pas d’atteindre l’état purement spirituel si, tels de bons et sages pères envers leurs enfants, vous en faites bon usage avec un véritable amour de Dieu et du prochain
et ne vous montrez pas chiches et avares pour secourir les pauvres ; car Dieu vous rendra toujours, en esprit et même, au besoin, matériellement, dans la mesure de l’amour que vous témoignerez aux pauvres.
8. Et si vous croyez que Dieu ne vient pas en aide à l’homme qui suit avec zèle et détermination le chemin du royaume de Dieu et de la vie spirituelle lorsqu’il arrive qu’il se sente las et faible, vous vous trompez grandement. Je vous le dis : Dieu aidera, sans même qu’il le sache, celui qui aura entrepris de suivre avec détermination cette voie, afin qu’il progresse vers le but et finisse par l’atteindre à coup sûr.
9. Dieu n’usera certes jamais de Sa toute-puissance pour arracher par force l’union de l’âme avec Son esprit ; mais Il éclairera toujours davantage le cœur de l’homme et l’emplira de vraie sagesse céleste,
et c’est ainsi que l’homme grandira et se fortifiera en esprit et qu’il surmontera toujours plus facilement et avec plus d’assurance les obstacles qui se lèveront encore parfois sur son chemin pour mieux l’éprouver.
10. Plus un homme ressentira vivement en lui-même l’amour de Dieu et de son prochain et plus son cœur sera miséricordieux, plus cela sera signe que l’esprit de Dieu a grandi et s’est fortifié dans son âme.
Car c’est précisément l’amour envers Dieu, et de là envers le prochain, qui est l’esprit de Dieu dans l’âme humaine. Et cet esprit divin grandit en elle dans la même mesure que cet amour.
Et quand l’homme est enfin devenu tout amour et toute charité, c’est qu’il a finalement accompli l’union totale de son âme avec l’esprit de Dieu, donc atteint pour toujours le but suprême de la vie fixé par Dieu.
11. Dieu Lui-même est en soi l’amour suprême le plus pur, et c’est donc ce qu’est également l’esprit divin qui revient à tout homme.
12. Quand l’âme, de sa propre volonté, devient tout à fait semblable à l’amour de l’esprit divin, il est clair alors qu’elle s’est unie à cet esprit divin en elle. Et cela signifie aussi qu’elle est accomplie. Mais on ne peut dire précisément combien de temps il lui faudra pour cela : c’est le propre sentiment de l’âme qui le lui dira.
13. Le vrai et pur amour vivant est en soi parfaitement altruiste ; il est humble et actif, patient et miséricordieux ; il n’importune personne sans nécessité et supporte tout de bon gré ; il ne prend pas plaisir à la détresse du prochain, mais s’efforce sans cesse de venir en aide à tous ceux qui en ont besoin.
14. En outre, le pur amour est parfaitement chaste et ne trouve aucune joie dans la concupiscence charnelle, mais d’autant plus dans la pureté morale du cœur.
15. Quand l’âme d’un homme a atteint, par ses propres efforts, de telles qualités, c’est qu’elle est déjà identique à son esprit, et quelle est donc parfaite en Dieu.
16. Vous savez désormais exactement ce que vous avez à faire pour atteindre la vraie perfection spirituelle, et celui qui y mettra tout son zèle deviendra au plus vite parfait.
17. Et soyez tout à fait certains, en vérité, que celui qui s’efforcera de suivre ce chemin avec zèle et détermination recevra toujours l’aide de Dieu pour atteindre ce but suprême de la vie :
car si Dieu, à travers Moi, vous est venu en aide, à vous qui commencez seulement à vous apercevoir que ce chemin existe peut-être, comment ne vous viendrait-Il pas en aide à plus forte raison quand vous aurez librement choisi de suivre ce chemin ? – Comprenez-vous cela ?”
18. Tous étaient stupéfaits de cet enseignement, et Joseph déclara : “Moi-même, je ne l’avais pour ainsi dire jamais entendu parler avec tant de sagesse et tant de vérité ! “
19. Puis il Me demanda : “Mais pourquoi n’as-tu jamais enseigné nos prêtres de cette façon ? Si l’un d’eux avait été présent ici, il aurait à coup sûr une autre idée de toi maintenant !”
20. Je dis : “J’aurai plus tôt fait de convertir les poissons dans la mer que nos rabbins ! D’ailleurs, Je vous conseille, à toi et à Jacques, de ne rien ébruiter de ce qui s’est passé ici, car cela vous attirerait bien des ennuis avec les rabbins.
Leurs cœurs sont plus endurcis que la plus dure des pierres et leurs âmes bien plus sales qu’un pourceau dans une mare puante, et Je préférerais construire mille porcheries pour les Grecs et tous les autres païens que gaspiller une parole pour nos rabbins stupides, ignorants et malveillants de Nazareth, de Capharnaüm et de Chorazeïn !
Un jour viendra, sans doute, où J’ouvrirai la bouche là aussi – mais ce ne sera pas pour leur consolation, mais pour le jugement qui viendra sur eux quand la mesure de leur méchanceté sera comble !” » GEJ7 CH223 untitled (retour-du-christ.fr)

