Le moi de l’homme, seul maître de son destin

1. (Le Seigneur 🙂 « Ainsi, lorsqu’on examine la vie de l’homme même dans les meilleures circonstances terrestres, on voit aisément que rien ne lui est donné pour rien. Du roi au mendiant, chacun doit affronter les dards innombrables des insectes de l’été de la vie, ce qui n’a rien de réjouissant.

Enfant, l’être humain souffre de sa faiblesse, homme, de ses nombreux soucis, vieillard, de la première comme des seconds, et nul n’a encore jamais pris son heure dernière pour la plus agréable de toutes.

2. C’est ainsi que l’essentiel de la vie terrestre se passe à avancer parmi les épines et les chardons, et celui qui ne les aime pas n’aura pour finir pas grand-chose d’agréable et de réjouissant à raconter sur la vie dans la chair ; et plus il aura été égoïste, plus il aura dû subir d’offenses.

Mais celui dont l’amour de soi aura été le plus faible et qui n’aura fait aucun cas des moustiques de l’été de la vie et des multiples épines et chardons qui l’auront atteint et amoindri,

celui que les maux du corps les plus divers, la pauvreté, la faim et la soif fréquentes, le froid, de mauvais habits et une demeure tout aussi mauvaise, pas plus que toutes sortes d’autres misères, n’auront pas su démonter,

celui-là pourra, à la fin de son existence, en conter tous les agréments, alors que même un roi encensé de tous ne trouvera à la fin de sa carrière terrestre qu’à se plaindre d’innombrables insatisfactions.

3. Car où est le roi qui a mené à bien tout ce qu’il s’était proposé en commençant son règne ? Parce que cela était impossible, parce qu’il a fini par découvrir dans ses calculs bien des erreurs grossières, il est tout à fait malheureux, et il est connu de longue date que la plupart des rois meurent par suite d’un secret chagrin.

4. Ainsi donc, l’homme, qui se détermine et s’éduque lui-même, demeure tout au long de sa vie terrestre dans la conscience de soi, pleinement décidée par lui, avec laquelle il traverse l’épreuve de cette vie terrestre.

Qu’il le fasse dans Mon ordonnance ou en dehors d’elle, nous supposerons pour l’instant que c’est tout un ; car à tout point de vue, la vie terrestre ne lui a apporté que peu de joies, et d’autant plus d’amertumes de toute sorte.

C’est pourquoi aussi les grands philosophes païens eux-mêmes déclarent qu’aucun homme ne peut être heureux en ce monde, mais seulement lorsqu’il retourne dans le sein de la terre.

5. Aussi, qu’aurait donc gagné une âme en échange de toutes ces peines si, ayant abandonné son corps, elle perdait sa conscience, c’est-à-dire son moi originel intangible, et cessait tout simplement d’être, ou bien voyait son moi divisé en mille autres moi ?! Y en aurait-il un seul parmi vous pour se satisfaire d’une telle disposition de Mon ordonnance ?

Non, assurément ! C’est pourquoi Je dis que malgré tout, il vaut mieux laisser les choses dans l’ancienne ordonnance et prendre soin avant tout qu’aucun moi, si mal pourvu soit-il, ne subisse jamais la moindre atteinte à son identité !

6. Qu’un moi ne puisse devenir et ne devienne pleinement heureux que lorsque, de sa propre décision, il a intégré Mon ordonnance, vous le savez parfaitement désormais ; car Je n’ai fait que vous prêcher cela depuis bientôt sept jours en vous ramenant aux racines premières de toute création dans le monde spirituel ou sensible.

Et qu’une âme, au contraire, ne puisse accéder à aucune félicité vraie et durable tant qu’elle ne sera pas rentrée, de sa propre décision libre, dans Mon ordonnance, Je vous l’ai également montré de bien des manières en paroles, en actes et par de nombreux exemples visibles, avant de vous l’expliquer à nouveau en paroles.

Comment pourrait-il donc y avoir en Moi le moindre manque d’amour et de miséricorde, la moindre trace de dureté et d’injustice ? Oui, s’il me manquait seulement un grain de patience ou de longanimité, Je serais dur et injuste ; mais telles que sont les choses, ce n’est pas du tout le cas ! »GEJ4 CH244 GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

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