1. Je dis : « Ami, ta volonté est bonne, mais la chair est faible ! Ta bonne intention aura un effet positif sur le siècle et tu feras encore de bonnes choses dans ce sens-là. Mais garde-toi de ce “doit” romain qui fait plus de mal que de bien dans le domaine spirituel !
Chaque fois que l’on doit, c’est un jugement sans aucune liberté qui est appliqué, alors que la liberté seule, dans les choses purement divines, est le champ fertile où peut germer la graine de vie, où elle peut mûrir et porter des fruits. !
2. Si tu prends un jeune oiseau sortant de sa coquille et que tu le nourrisses pour qu’il vole plus tôt, et que par ailleurs tu lui rognes les ailes, dis-moi, à quoi lui servira la meilleure des nourritures ! L’oiseau végétera, et il n’aura pas la liberté de voler tant que tu lui raccourciras les ailes.
3. Si l’oiseau ne peut voler sans ailes, l’esprit de l’homme ne peut atteindre sa libre autonomie tant que la contrainte vient raccourcir les ailes de son libre arbitre.
Un esprit qui ne peut agir librement est déjà mort, parce qu’il est privé de ce qui fait le fondement même de sa vie !
4. Tu peux donner aux hommes des milliers de lois pour la sphère terrestre et les sanctionner avec ce “doit” romain, sans que l’esprit de l’homme en pâtisse. Mais c’est tout le contraire lorsqu’un seul commandement de Dieu est sanctionné par une loi terrestre.
5. Le spirituel doit rester libre et doit trouver en lui-même sa sanction, ainsi que le jugement qui lui est lié ; c’est seulement ainsi, en lui et par lui, qu’il peut atteindre la plénitude de la vie.
6. La libre connaissance du bien et du vrai est la lumière vivante de l’esprit. C’est de cette lumière que l’esprit se choisit ses lois. Ces lois librement choisies sont alors faciles à supporter et en accord avec la liberté de la vie.
La volonté dont l’esprit dispose lorsqu’il a acquis cette connaissance est une loi libre pour l’esprit, et la nécessité éternelle d’agir selon ce libre arbitre est la sanction éternelle dont aucun esprit ne peut se passer s’il veut agir librement.
7. Et c’est aussi l’éternelle ordonnance qui se décide elle-même en Dieu, qui n’a évidemment aucun législateur au-dessus de Lui.
8. La libre volonté de Dieu, selon les connaissances éternelles les plus parfaites et les lumières les plus sages, détermine en Lui-Même la loi, et la sanctionne par sa propre nécessité tout aussi libre; et celle-ci est le fondement de toutes les choses créées sur terre et de leur existence, tant que cette dernière est nécessaire au développement intérieur, à la consolidation et finalement à la libre autonomie de l’esprit.
9.L’esprit humain doit devenir parfait en soi et par soi, comme l’esprit originel de Dieu en Soi et par Soi est parfait, sans quoi l’esprit n’est pas l’esprit, mais une condamnation à mort.
10. Et pour que l’esprit humain puisse devenir cela, il faut que les occasions lui soient offertes de pouvoir se développer dans le temps, comme l’esprit divin de Dieu même s’est développé de toute éternité en Lui-Même, par Lui-Même et à travers Lui-Même.
11. Vois-tu, J’aurais eu assez de puissance de toute éternité pour obliger tous les hommes avec une force irrésistible à agir exactement selon la loi donnée sans dévier d’un cheveu ;
mais alors, l’homme cesserait d’être un homme et ne vaudrait pas plus que n’importe quelle bête du règne animal. Il accomplirait son travail avec exactitude, mais tu ne pourrais différencier son activité de celle d’une abeille ou d’innombrables autres animaux petits ou grands.
12. Et si, avec ta connaissance acquise en liberté, tu te mettais à vouloir enseigner quelque chose de supérieur à de tels hommes, tu n’aurais pas plus de résultat que si tu voulais envoyer des abeilles à l’école pour qu’elles se mettent à construire leurs cellules d’une meilleure façon.
13. C’est pourquoi il ne faut pas condamner catégoriquement la faculté qu’a l’homme de pouvoir pécher, car sans cette faculté d’agir à l’encontre de la loi, l’homme serait un animal et non pas un être humain.
14. Et je te le dis, seul le péché apporte à l’homme le témoignage de son humanité ; sans le péché il serait un animal. » GEJ2 CH28 *GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

