Le Seigneur bénit le village

1. Nous levant de table, nous sortîmes donc sur la grand-route. Comme Je l’ai déjà dit, c’était un petit village. qui ne comptait donc que quelques maisons, mais il était pourtant bien situé pour les voyageurs de passage, se trouvant à une petite journée de Jérusalem, et c’était le dernier endroit où l’on pouvait se loger confortablement – chez notre aubergiste Mucius – lorsqu’on se rendait à Pétra.

De plus, il n’était pas trop loin du Jourdain, et l’eau n’y manquait donc pas. Seuls lui faisaient cruellement défaut les grands arbres qui, parce qu’ils absorbent les brumes et l’électricité, eussent été indispensables pour protéger les maisons des miasmes de la mer Morte, fort sensibles par vent du sud.

Les maisons n’étaient entourées que de hautes broussailles et d’arbres quelque peu rabougris, car les brouillards salés les empêchaient de croître davantage. Aussi le bienfait que Je réservais à ce village était-il de remédier à cela.

2. Je M’entretins donc de cette question avec Mucius, ainsi qu’avec quelques-uns de ses voisins, qui étaient accourus dès qu’ils M’avaient vu sortir de la maison avec Mes disciples : car ils avaient appris, par le serviteur Marcius et par d’autres, la multiplication miraculeuse des pains et du reste.

Ils Me supplièrent tous de faire quelque chose pour atténuer les rayons brûlants du soleil, fort sensibles dans la vallée du Jourdain, et pour dresser une barrière protectrice contre les brouillards.

Cédant à leurs prières, Je bénis cette terre, et à l’instant même, une épaisse forêt de pins, arbres les plus aptes à absorber les brumes salées sans être gênés dans leur croissance, se dressa au sud, du côté de la mer et à quelque distance de la grand-route, afin que seuls ceux qui connaissaient bien cette contrée pussent remarquer le changement.

Cette forêt. qui formait un mur protecteur du côté de la mer, est aujourd’hui disparue, et depuis fort longtemps.

3. Alors. Je dis aux habitants que, tout aussi aisément que J’avais fait apparaître cette forêt, Je pourrais dresser d’un seul coup autour de leurs maisons une foule d’arbres et de beaux arbustes, mais qu’il valait mieux pour eux que l’on employât pour cela des moyens plus naturels.

En effet, leur village n’étant guère éloigné de la route, si les nombreux Romains et non Juifs qui y passaient voyaient ce miracle, ils l’attribueraient à leurs dieux, ce qui encouragerait la superstition et causerait bien des tracas aux habitants.

Mais, dès le printemps suivant, toutes les plantes, les arbres et les buissons croîtraient d’une manière remarquable, et, en deux ans, ils deviendraient ainsi d’une beauté luxuriante, apportant au village la fraîcheur et un bon air pur.

Cependant, si jamais l’appât du gain leur faisait entreprendre de déboiser la forêt de pins qui les protégeait, ils reviendraient à l’ancienne situation, souvent intolérable au plus fort de l’été, et cette contrée finirait par devenir tout à fait inhospitalière.

4. Les habitants Me rendirent grâce du fond du cœur et Me supplièrent de leur apprendre qui J’étais, d’où Je tirais ce pouvoir, et ainsi de suite.

Mais Je les renvoyai à Mucius, disant qu’il saurait fort bien répondre à toutes leurs questions, et qu’ils n’avaient qu’à s’adresser à lui pour recevoir les meilleures explications.  GEJ11 CH13  GEJ11 (retour-du-christ.fr)

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