1. Une heure après, lorsque le soleil se leva dans toute sa majesté et sa magnificence indescriptibles, ils se sentirent tous édifiés et émus jusqu’aux larmes. Ils chantèrent des psaumes en l’honneur du Créateur de tout ce qui est si merveilleux.
2. Après ce magnifique lever de soleil, le vieux Tobie dit : « Ô Seigneur ! Ce Temple-là est autre chose que celui de Jérusalem plein d’impuretés et d’immondices. Que de fois dans ma vie j’ai chanté des psaumes et des psaumes, le cœur sec comme une paille de dix ans, figé comme la glace ! Et que je sens maintenant chaudement battre mon cœur pour mon Créateur tout-puissant.
Que de fois ai-je été au Temple et que de fois ai-je été heureux de quitter ses parvis puants. Ici, j’aurais envie d’y rester éternellement et de louer du plus profond de mon cœur le grand Dieu qui a créé toutes ces merveilles infinies. Toi, Mon cher Maître, comment puis-je Te rendre grâce pour ce sentiment de bonheur sacré jamais connu jusqu’ici ? »
3. Je dis : « Qui contemple ainsi la création de Dieu et ressent avec autant d’ardeur et d’intensité ce qu’il doit à son Dieu, son Créateur, comme c’est ton cas, M’a déjà témoigné la plus grande reconnaissance !
4. Garde toujours en toi de tels sentiments ; ne ferme jamais ton cœur à un pauvre ; même s’il devient ton ennemi, finis par avoir pitié de lui et tu mériteras une grande grâce ; ne juge pas et ne condamne pas les péchés que tu vois car, comprends-Moi bien, la plupart du temps ce ne sont pas ceux qui les commettent qui pèchent, mais l’esprit qui les y pousse. Tu ne peux savoir quel esprit les possède ! »
Beaucoup de gens deviennent fiers de leur piété et sont ainsi à leur insu de plus grands pécheurs que ceux qu’ils regardent de haut avec dédain et avec dégoût ; un mauvais esprit se jette alors sur eux et les pousse à commettre n’importe quel péché, et celui qui se croyait un héros de vertu découvre qu’il est loin d’être un dieu, mais qu’il n’est qu’un simple et faible être humain.
5. Un tel homme sera plus humble alors et fera pénitence devant ceux qu’il dénigrait auparavant du haut de ses vertus !
6. Que personne ne haïsse donc un pécheur parce qu’il est pécheur ! Il suffit de haïr le péché ; cependant ne tendez pas la main à celui qui s’entête avec méchanceté et ne fait plus qu’un avec son péché.
Mais si, dans son désespoir qu’il mérite et qui lui est nécessaire pour s’améliorer, il te demande de l’aide, ne fais pas la sourde oreille et aie pitié de lui. Si tu vois conduire un malfaiteur à son supplice, ne te réjouis pas de son malheur, même s’il a commis un crime envers toi car, vois-tu, il n’est pas impossible qu’un tel malfaiteur puisse être heureux dans l’Au-delà !
7. Que l’amour en toute circonstance soit l’élément prépondérant dans la vie de tout homme. Pour Dieu, une justice qui ne prend pas racine dans l’amour n’est pas une justice et le juge qui l’exerce est aux yeux de Dieu dix fois plus pécheur que celui qu’il condamne. Dieu le jugera aussi comme il a jugé son prochain.
8. Ne juge donc personne et ne condamne personne, quelque péché que ton prochain ait pu commettre envers toi, et tu ne seras ni jugé, ni condamné !
Car dans l’autre monde tu seras jugé avec la mesure avec laquelle tu auras jugé ton prochain. Le juge sévère et sans cœur qui aura appliqué froidement la loi sera jugé également sans aucune pitié. Les bourreaux et les geôliers ne verront jamais la face de Dieu !
9. Celui qui arrête un voleur ou un assassin fait bien s’il le juge avec justice, mais le juge ne doit jamais oublier que le malfaiteur, aussi longtemps qu’il vit sur cette terre, n’est pas totalement un diable : il n’est qu’un homme mal éduqué et pervers, pour lequel il est encore possible de tout tenter pour l’améliorer avant qu’il ne faille le condamner à mort, comme démon incorrigible !
10. Les condamnés à mort ne devraient pas être aussitôt exécutés, mais exposés tout un jour devant le peuple, pieds et poings liés à une potence à cinq empans (120 cm) au-dessus du sol.
11. Si le condamné fait preuve de bonne volonté en implorant le pardon et en promettant de se corriger, on le délie alors de sa potence et on le met dans une maison de correction d’où il ne sera remis en liberté que le jour où il se sera manifestement corrigé.
Mais si à sa potence, le malfaiteur ne fait pas preuve de vouloir se corriger, il faut l’exécuter avant la fin du jour et le brûler avec sa potence, car il est un parfait démon !
12. Je dis cela parce que tu es encore un juge et un Pharisien qui t’occupes de la sépulture des condamnés à mort et de l’exécution des malfaiteurs, afin que tu puisses à l’avenir tenir compte de cette règle.
13. Le juge qui s’en tiendra à cela verra son nom étinceler dans le livre éternel de vie.
14. Redescendons maintenant à la cabane. Kisjonah avec sa femme et ses enfants doivent nous avoir préparé une sobre collation. » GEJ1 CH174 GEJ 1 (retour-du-christ.fr)
