(Jean 5, 42)
2. Cela Je l’ai dit aux Juifs, car en eux il y avait la lettre morte de la Loi. Les cérémonies, les apparences, valaient pour eux plus que le Vivant Lui-Même qui leur avait dit cela.
Là où ils ne réussissaient pas à donner une explication naturelle ou même à nier totalement la chose, alors Je devais être possédé et opérer par la puissance du diable.
4. Mais pourquoi ne reconnurent-ils pas le Seigneur de la Vie, alors que c’était vraiment la Volonté et le But du Seigneur qu’ils Le reconnaissent ? La raison se trouve dans le texte, qui dit ici : « Et l’amour n’est pas en vous ! »
5. Pourquoi donc ne peut-on pas reconnaître le Seigneur sans l’amour ? On ne le peut pas sans l’amour, pour le même motif pour lequel un aveugle ne peut pas voir ce qui l’entoure, et un sourd ne peut pas entendre la voix de son ami.
6. Car l’amour est la vie ; et la vie seule peut, par elle-même, entendre et voir, la mort n’en est pas capable. Ainsi donc, les Juifs ne purent pas reconnaître parmi eux le Seigneur de la Vie, parce qu’ils n’avaient pas en eux la vie de l’amour ; cette vie est une vie libre venant de Dieu, tandis que toute autre vie est seulement une vie jugée, qui en étant opposée à la vraie vie d’amour, est une vraie mort.
7. En effet, qui n’a pas une vie d’amour, n’est rien d’autre qu’une machine vaine, qui est mise en marche exclusivement par les impulsions du monde, et qui regarde, entend et perçoit d’une façon purement mécanique, et ne peut jamais s’élever au-dessus de la limite de la sphère jugée. Seule la vraie vie d’amour est une vie autonome libre qui peut donc toute seule rompre tous les obstacles et se lancer vers le haut vers Celui qui est son Principe le plus intime.
8. Personne ne peut apercevoir dans sa sphère naturelle quelque chose qu’il n’ait d’abord en lui ; mais alors comment quelqu’un pourrait-il apercevoir et reconnaître Mon Être, s’il n’en renferme rien dans son cœur ?
9. Donc Je vous dis : Laissez tout aller, retenez seulement l’amour, alors vous reconnaîtrez ce que les Juifs n’ont pas reconnu et vous verrez ce pour quoi leur yeux n’avaient pas de lumière.
13. Il n’est pas suffisant de connaître la valeur de l’or, il faut aussi savoir savoir reconnaître, d’une manière vivante, la valeur de l’or comparée à celle du fumier, même si ce dernier vient de loin. Seul celui qui a l’amour de façon parfaite peut faire cela ; mais celui qui oscille entre l’un et l’autre ne peut pas encore le faire, et il ne le pourra pas pendant longtemps encore. Il lui arrivera ce qui est arrivé aux Juifs, qui ne savaient pas distinguer le Seigneur d’un homme très ordinaire.
14. Je vous dis donc et vous rappelle que Je vous ai donné beaucoup ; mais ne le reconnaîtra comme un pur Don de Moi que celui qui a l’amour en lui.
15. Si quelqu’un en amour calcule et compte ce qu’il fait et donne, Je veux faire de même avec lui, et le calculateur ne deviendra pas libre, et celui qui compte ne sera pas dédouané devant Moi, tant qu’il n’aura pas banni de lui-même ses calculs et ses comptes. Ainsi l’amour doit être libre et, dans son activité intérieure, il ne doit pas d’abord prendre conseil dans la tête.
16. Qui offre avec sagesse, Je veux le récompenser avec la sagesse ; mais pour celui qui offre librement par amour, Je serai Moi-Même la Récompense ! Et quiconque qui n’agit pas par le libre amour ne verra pas la face du Seigneur jusqu’à ce qu’il devienne actif par le libre amour.
17. Cela Je vous le dis, Moi, l’éternel Fidèle, le Véridique, le Premier et le Dernier, le Père en tout amour, pour que vous l’observiez parfaitement ! Amen.