22 septembre 1870
Votre frère M. perçoit tout à fait bien que les suppositions humaines sont inadéquates pour apporter la vraie consolation et la paix à son ami.
Donc, il s’est tourné à Moi avec amour pour Me demander que son ami puisse lui donner la tranquillité et la paix qu’il a trouvées lui-même dans une mesure si riche par la lecture et l’observation de Ma Parole.
Au commencement il ne sera pas d’accord pour qu’un Dieu, Créateur et le Père de tous les êtres créés, doivent se révéler à un être humain par un autre homme qui va essayer de l’instruire spirituellement et de l’améliorer.
En effet il répondra probablement : “C’est impossible ! Comment un Dieu, pourvu qu’il y ait un, dans Sa grandeur infinie s’intéresserait-Il aux vers de terre que nous sommes ? Non, cela avoisine un non-sens lamentable !”
L’ami de votre frère partage sa vie entre l’émotionnel et le raisonnable, en faisant une grande distinction entre les deux.
Maintenant Je veux simplement lui demander : a-t-il jamais voulu chercher une compréhension claire quant à ce qu’est vraiment une vie émotionnelle et une vie raisonnable et d’où sont originaires l’une et l’autre ?
Avec ses sens extérieurs l’homme ressent toutes les impressions venant de la nature qui l’entoure. Avec sa capacité de sentiment intérieur il perçoit les influences d’une nature spirituelle, qui, bien qu’il puisse les nier, sont néanmoins là.
À cette catégorie appartient la voix de la conscience qui, selon votre langue (l’allemand) est quelque chose de certain.
Quelque chose qui ne s’accorde pas avec ce que les scientifiques essayent d’imposer aux autres tandis qu’eux-mêmes ne peuvent pas en convenir. Cette émotion, ou vie émotionnelle, n’est donc pas matérielle, mais d’origine spirituelle.
C’est-à-dire qu’elle nous conduit à supposer qu’en dehors de tous les éléments visibles et invisibles naturels, il existe, là aussi, un niveau plus haut de choses spirituelles, qui sont invisibles et impondérables à nos sens aussi bien qu’impossibles à analyser chimiquement.
Dans l’ensemble ils sont là et peuvent être sentis, mais pas être vus ni entendus, ou même pensés, de même que le sentiment qui s’empare de chacun de nous lorsqu’il écoute une musique sublime.
Que pouvez-vous faire alors ? Pouvez-vous penser à un accord, ou même en ressentir l’impression sur votre âme ?
Ayant établi le fait qu’un sentiment et une vie émotionnelle existe, la question suivante doit naturellement surgir : D’où provient ce flot d’émotions des plus délicieuses dont un cœur humain est capable ? Où est son commencement et quel est son but suprême ou son point culminant ?
Le royaume spirituel subodoré, qui est au-dessus de toute matière élémentaire, doit naturellement plus ou moins être présent dans toute la matière afin de garantir sa permanence.
Peu importe combien vous avez jusqu’ici appris dans la nature, partout, sur une grande ou une petite échelle, vous avez été capables de reconnaître la même perfection.
Nulle part vous n’ayez observé un traitement minable; un soleil central est aussi parfait qu’une petite touffe d’herbe. Que déduit-on de ces découvertes ?
Une grande loi fondamentale apparaît : le législateur et conservateur de l’univers a tout arrangé avec le même soin en commençant par la constellation stellaire la plus lointaine jusqu’au plus minuscule infusoire de votre terre, aucune chose n’est plus importante qu’une autre, mais tout est sur son niveau arrangé, supporté avec le même soin et capable de se développer pour son progrès.
Puisque vous devez déduire cela simplement de vos enquêtes, il s’ensuit naturellement que, si une petite touffe d’herbe est importante pour le Créateur, il doit en être de même pour l’esprit humain avec toutes ses qualités, et puisque le Créateur ne laisse aucun atome simple périr ou disparaître, Il ne considérera jamais une âme humaine ou une nation entière comme perdue.
Maintenant que les hommes avec leurs bonnes et mauvaises qualités et leur complet libre-arbitre ont jusqu’ici dévié du but réel pour lequel le Créateur les a faits, est-il encore possible que ce même Dieu et Créateur adopte des mesures spéciales pour dispenser Son influx dans le cœur d’un prophète ou d’un médium (comme vous dites maintenant ) choisi par Lui, pour essayer de remettre sur la bonne route les esprits perdus et les âmes ? Ici nous sommes finalement parvenus à un point où notre ami pourrait peut-être se convaincre de la possibilité (quoique seulement dans des cas extraordinaires) d’un tel influx.
Cependant, cet influx peut seulement arriver dans l’organe correspondant au Donneur spirituel et cet organe est la compréhension du cœur, ou le cœur, ou l’émotion.
Lui seul, est l’organe plus important, l’organe le plus précieux et le plus approprié pour le progrès le plus sublime, l’extase divine spirituelle. L’intellect appartient au monde, à ses exigences et à ses intérêts matériels.
L’émotion est l’organe de la vie spirituelle, qui dans ce monde est le seul qui puisse ressentir fugitivement et souvent à partir d’une connaissance innée faible l’existence d’un monde spirituel plus haut.
Votre ami dans sa lettre à votre frère se plaint des contradictions diverses qu’il observe dans la création, dans la vie humaine, partout où il tourne son regard, en mentionnant des citations faites par les scientifiques qui Me jugent et parlent de Mes dispositions comme l’aveugle des couleurs.
Dans presque tous les établissements éducatifs la compréhension du cœur, ainsi que les attributs nobles du cœur, ont presque totalement été négligés et l’intellect temporel a seul été instruit.
C’est pourquoi il y a tant de mal parmi les hommes parce qu’ils ont simplement un cerveau et aucun cœur.
C’est pour cette raison que Je permets la misère et le malheur dans la société humaine, afin d’éveiller le sentiment intérieur, qui a été négligé ou dérouté dans la première partie de la vie et faire ainsi entendre de nouveau la voix intérieure, pour que l’homme puisse de nouveau apprendre à préférer le bien-être spirituel au succès temporel.
Par la misère et des maux J’éveille les cœurs inertes; dans leur misère ils me cherchent, alors que dans leur vie de plaisir ils M’avaient tout à fait oublié et souvent même totalement renié.
C’est de ce point de vue que votre ami doit voir la vie terrestre simplement comme une période de transition et aussi considérer toutes les souffrances qui réveillent souvent sa pitié et il bénira(comme Mes anges et purs esprits) là où maintenant il veut maudire.