Paraboles du royaume de Dieu

1. Le Romain Marc dit alors : « Seigneur et Maître, pour moi du moins, tout est clair à présent : mais je comprends aussi très clairement que les hommes qui entendront cela ne le comprendront pas : car il faut pour cela des connaissances préalables extraordinaires !

Cela nous est certes facile, à nous qui sommes en Ta présence, parce que, grâce à Ta toute-puissance, à Ton amour et à Ta sagesse,

Tu peux nous le représenter en sorte que nous comprenions même les choses les plus merveilleuses ; mais nous, nous n’en sommes pas capables, et nous aurons donc bien du mal à faire concevoir ces merveilles aux autres hommes. »

2. Je dis : « Peu importe, car Je ne vous les ai dévoilées qu’afin que vous compreniez mieux le royaume de Dieu. Et à ceux qui, par la suite, auront besoin pour le royaume de Dieu de mieux comprendre Mes œuvres, Mon esprit saura bien les leur dévoiler et les guider en toute vérité et en toute sagesse.

Quant aux autres, ils en font assez s’ils croient en Moi et s’ils vivent et agissent selon Mes commandements.

Car ils sont certes nombreux, ceux qui sont appelés au royaume de Dieu, mais il ne sera donné qu’à un petit nombre d’élus d’en comprendre les secrets.

3. Mais si vous les comprenez, il s’établit un lien véritable entre vous et Moi, et à travers vous avec tous les autres hommes, et Je suis ainsi en vous comme vous êtes en Moi, et il n’en faut pas davantage pour le moment.

4. Le royaume de Dieu est en cela comme un grain de sénevé, qui est sans doute l’une des plus petites graines, mais, si on la sème dans une bonne terre, elle deviendra bientôt un véritable arbuste dans les branches duquel les petits oiseaux du ciel viendront faire leurs nids.

5. Et Ma parole est cette petite graine. Déposez-la dans les bons cœurs humains, et elle grandira bientôt en eux jusqu’à former un arbre dans les branches duquel les plus belles connaissances du ciel viendront demeurer.

6. Mon royaume peut aussi se comparer à une femme qui, pour faire du pain, prend trois boisseaux de farine et y met très peu de levain.

Mais lorsqu’ensuite elle pétrit la pâte, ce peu de levain suffit pour tout un pain. Voyez-vous, Ma parole est comme cette petite quantité de levain : lorsqu’on la mêle à beaucoup de farine, il y en a pourtant assez !

Aussi, ne donnez en Mon nom aux hommes que ce qui est nécessaire d’abord, et Ma parole fera le reste d’elle-même.

7. Celui à qui un enfant est né n’a à se soucier que de sa santé : quant à sa croissance, elle dépend de Moi seul.

8. Quand vous transmettrez Ma doctrine aux hommes en toute vérité comme Je vous l’ai donnée, faites-leur aussi remarquer que l’on ne peut en récolter les fruits si l’on ne détourne tout à fait son cœur de l’amour du monde et de ses richesses :

car l’amour des choses de ce monde est un nuage opaque qui s’interpose sans cesse entre la vision de l’âme et la lumière des cieux !

9. C’est pourquoi le faible scintillement qui résulte de la pure lumière céleste qui brille derrière ce nuage opaque ne donne à la plupart des hommes qu’une bien faible idée des choses supérieures et surnaturelles :

et parce que ce nuage, loin de s’estomper, devient la plupart du temps toujours plus opaque et souvent même tout à fait noir, ils n’appréhendent rien de la pure sagesse céleste,

et ils sont donc sans cesse pleins de soucis, de crainte et d’angoisses, croient à toutes sortes de sottises et cherchent consolation et apaisement auprès des idoles mortes et de leurs prêtres,

parce qu’ils ne pourront recevoir la vraie consolation divine tant que ce nuage s’étendra immuablement entre la vision de leur âme et le soleil céleste.

10. Car en cela, l’homme est pareil à un voyageur qui marche par un temps gris, quand une brume épaisse recouvre montagnes et vallées.

La magnifique contrée est devenue invisible, et pourtant, elle est toujours là : mais sa vraie image ne parvient pas jusqu’aux yeux du voyageur, et il ne peut donc avoir aucune idée de ce que lui cache l’épais brouillard, ni se le figurer. Il aperçoit certes le chemin, et les repères qu’il distingue faiblement lui indiquent qu’il doit être sur la bonne route. Mais il rencontre souvent des chemins de traverse qui l’emplissent à nouveau de crainte et d’inquiétude, parce qu’il ne peut savoir à coup sûr quel chemin est le bon. Il attend qu’un autre voyageur arrive à sa rencontre ou derrière lui, et il en vient certes quelques-uns.

Mais ils sont comme celui qui attend d’eux la vérité. L’un pense que c’est le chemin du milieu qui mène là où il veut aller un autre dit que c’est ici que ledit chemin tourne à droite : un troisième affirme le contraire, et un quatrième arrive qui dit :

”Aucun de nous n’en sait rien, aussi, regagnons plutôt le lieu d’où nous sommes partis et attendons-y que le brouillard se lève : nous pourrons alors reprendre notre voyage sans incertitude.”

11. Cette parabole vous montre fort bien comment la plupart des hommes se dirigent aujourd’hui vers le royaume de Dieu !

12. Le nuage de l’amour du monde cache aux yeux de l’âme les très belles contrées, les champs, les montagnes, les vallées, les jardins et les villes, les ruisseaux, les rivières les fleuves, les lacs et les mers de ce glorieux royaume éternel.

Et puisque J’ai fait lever ce brouillard en vous, il est de votre devoir de faire de même avec ceux à qui vous annoncerez Ma parole : car si vous négligez cette tâche, vous bâtirez sur le sable des maisons qui, au lieu de résister quand viendront les tempêtes, les averses et les inondations, s’écrouleront et seront emportées par les eaux cruelles.

13. Mais si, en répandant Ma parole, vous balayez ce nuage, alors, vous bâtirez sur le roc, et les tempêtes, les averses et les inondations auront beau venir, elles ne pourront rien faire à ces maisons solidement bâties.

14. Voyez-vous, nul ne peut servir deux maîtres ennemis : il faut choisir de rester avec l’un ou avec l’autre et, ce faisant, d’être l’ami ou l’ennemi de l’un ou de l’autre !

Ainsi, nul ne peut servir le monde et ses richesses mortes et en même temps le royaume vivant de Dieu, car cela est impossible.

15. C’est pourquoi celui qui veut servir le royaume de Dieu doit chasser de son cœur le royaume du monde ! Comment ?

Je vous l’ai déjà bien souvent montré, non seulement par des paroles claires et vivantes, mais aussi par toutes sortes d’actes. Faites de même, et vous récolterez beaucoup de bons fruits.

16. La moisson promet d’être abondante, et les épis nombreux n’attendent que d’être coupés : mais il y a encore bien peu de moissonneurs.

Aussi, demandez au Seigneur de la moisson qu’Il engage au plus vite de nombreux moissonneurs pour Ses champs !

17. Vous pouvez aisément conclure de tout cela ce que vous aurez à faire avant tout lorsque vous répandrez Ma doctrine parmi les hommes :

vous n’avez pas à leur dire à tous beaucoup de choses, ni des choses extraordinaires, mais seulement à ceux qui prendront votre suite dans cette fonction.

Quant à ce que Je vous ai dit pour votre gouverne, dites-le aussi à ceux qui vous succéderont dans la mission que Je vous confie, et tout ira bien. – Avez-vous bien compris ? » GEJ8 CH77  Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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