Pauvreté et richesse

1. (Le Seigneur 🙂 « Si les biens de ce monde sont fort inégalement répartis et s’il y a des riches et des pauvres, c’est par la sage volonté de Dieu, qui permet qu’il en soit ainsi entre les hommes parce que ceux-ci pourraient difficilement exister sans cela.

2. Imagine donc une terre où tous les hommes seraient dès la naissance si bien pourvus de tout que nul n’aurait besoin de demander quoi que ce soit à un autre : l’homme vivrait bientôt comme les bêtes des bois et les oiseaux de l’air, qui ne se bâtissent pas de maisons, ne cultivent pas champs et vignes et n’ont pas à se soucier d’être vêtus.

S’ils y trouvaient une nourriture suffisante, ils ne quitteraient jamais leurs terriers et leurs nids, mais y resteraient couchés comme les polypes au fond de la mer, mangeant chaque fois que la faim se ferait sentir. Mais les bêtes doivent chercher leur pitance, et c’est pourquoi elles s’activent, ne se reposant qu’une fois leur faim apaisée.

3. Ainsi Dieu a-t-Il très sagement fait en sorte que, tout spécialement chez les hommes, les biens terrestres soient fort inégalement répartis, et que les hommes soient en outre pourvus de facultés et de talents très divers. C’est pourquoi les hommes ont sans cesse besoin les uns des autres.

Ordinairement, le riche n’est pas porté aux durs travaux, pourtant des plus nécessaires, au point d’y mettre lui-même la main ; mais il se réjouit de pouvoir tout régler selon son savoir et son expérience et d’indiquer à ses serviteurs et servantes ce qu’ils ont à faire.

Ceux-ci mettent alors la main à l’ouvrage et servent le riche de bonne grâce pour le salaire convenu.

Et, pour éviter que ceux-ci, désirant devenir riches eux-mêmes par amour de la bonne vie, ne s’en prennent au riche qu’ils servent, celui-ci est protégé par les lois tant divines qu’humaines, bien sûr seulement dans une certaine mesure au-delà de laquelle le riche lui aussi est soumis à des lois rigoureuses et fort sages.

4. Le riche propriétaire a également besoin de toutes sortes de professions. Il doit aller chez le forgeron, le charpentier, le maçon, le menuisier, le potier, le tisserand, le tailleur et bien d’autres encore, et c’est ainsi que chacun vit de l’autre, parce que chacun sert l’autre.

Ce n’est que de cette façon que le genre humain peut subsister sur terre, et il y vivrait fort bien sans l’avidité démesurée et la tyrannie de certains.

Mais Dieu ne manque pas de frapper durement ceux-là : Il les punit dès ce monde, et leur richesse mal acquise se transmet rarement au-delà de la troisième génération.

5. Tu vois par là qu’il faut qu’il y ait en ce monde des riches et des pauvres, et tu comprends donc aussi que c’est précisément cette dernière loi donnée par Moïse aux Juifs, et à travers eux à tous les hommes, qui se fonde le plus complètement sur la vraie perfection intérieure de l’amour du prochain et de l’esprit de miséricorde en l’homme.

6. Et s’il en est indéniablement ainsi, cela suppose nécessairement que c’est cette dernière loi que chacun doit avoir à cœur avant tout et observer aussi parfaitement que possible s’il veut véritablement purifier son âme.

Car tant qu’un homme n’est pas totalement maître de ses pensées, il ne sera pas davantage maître de ses passions ni des voies de fait(*) qu’elles entraînent.

(*) En language moderne, on dirait « passage à l’acte ». (N.d.T.)

Or, celui qui n’a pas d’empire sur lui-même est bien loin du royaume de Dieu et demeure l’esclave du péché qui, né de ses mauvaises pensées et des désirs qui s’ensuivent, le souille tout entier. – As-tu bien compris maintenant ? À ton tour de parler. » GEJ7 CH37  untitled (retour-du-christ.fr)

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