1. Dans toutes les écoles des synagogues, il y avait, comme au Temple, des tas de pierres prêtes pour les lapidations. Il y en avait aussi à cette école de Nazareth. Dans leur furie, les anciens, les Pharisiens et les scribes de cette ville se saisirent des pierres pour Me les lancer !
Mais les disciples s’insurgèrent et menacèrent ces fous qui se mirent à crier et à brandir ces pierres avec des mines encore plus courroucées. À ce moment-là, Faustus, Cornélius, Jaïrus et le vénérable Cyrénius entrèrent dans la grande salle de l’école.
2. À la vue de ces importants personnages bien connus d’eux, ces hommes courroucés laissèrent tomber leur engins criminels et se mirent à faire de révérencieuses courbettes.
3. Jaïrus accourut vers Moi et vers Sarah, M’embrassa en disant à Cyrénius : « Le voici, cet homme grand parmi les hommes, et voici Sarah, ma fille adorée qu’il a réveillée deux fois de la mort la plus absolue ! »
4. Le vénérable Cyrénius s’avança vers Moi, les yeux pleins de larmes, en disant : « Ô Seigneur, mon Dieu, comment trouver les paroles, dans ma faiblesse et ma pauvreté humaines pour Te remercier des grâces infinies dont Tu m’as comblé.
Oh! que je suis heureux que mes yeux aient une fois encore l’inestimable bonheur de Te voir, Toi mon ami sacré. Depuis plus de vingt ans, je n’entendais plus parler de Toi, bien que je sois toujours en pensée plusieurs fois par jour avec Toi, et que je me recommande souvent à Toi !
5. Ah ! que j’étais peiné, il y a quelques jours encore, lorsque l’empereur s’est mis à me réclamer les malheureux impôts du Pont et d’Asie Mineure, passés on ne sait où et qui ont été retrouvés pour mon incomparable bonheur, il y a trois jours environ, par mon ami Faustus et par Cornélius, avec une foule de trésors inestimables d’or, d’argent, de perles et de pierreries, et tout cela grâce à Ta sainte médiation !
6. Mon Seigneur, mon meilleur et très saint ami Jésus, dis-moi ce que je dois faire pour alléger ma trop lourde dette envers Toi ! Veux-Tu ceindre ma couronne de grand gouverneur, je la déposerai avec un bonheur indescriptible à Tes saints pieds !
7. En vérité, en vérité, Seigneur, Toi ma vie, comme Tu le sais bien, les vains trésors de cette terre sont odieux. Si ce que j’ai dû envoyer à Rome était mien, des milliers de pauvres gens en auraient profité.
Mais c’était à l’empereur, tout devait m’être remis pour que je l’apporte à l’empereur. Sans Toi et ensuite sans mon ami Faustus et mon frère Cornélius cela eût été impossible !
Oh, quel poids immense vous avez enlevé de ma poitrine ! Tu mérites maintenant que je Te récompense par tout ce qui est en mon pouvoir. Ô, parle, parle, Toi le très Saint, le meilleur ami des humains, que dois -je faire ? »
8. Ces paroles magnifiques que M’adressa Cyrénius firent blêmir et trembler ceux qui voulaient Me lapider comme s’ils étaient pris d’une fièvre subite. Ils croyaient que J’allais Me venger et Me plaindre d’eux à Cyrénius qu’ils craignaient plus que la mort, car il ne plaisantait jamais !
Les juges romains étaient connus pour l’extrême rigueur avec laquelle ils appliquaient la loi et rendaient leur verdict. Les Juifs en avaient une peur indescriptible, tout particulièrement les anciens, les Pharisiens et les scribes nazaréens dont on savait qu’ils avaient participé à ce détournement de fonds.
9. Mais Je dis avec infiniment d’amabilité à Cyrénius : « Penses-tu que l’adulte oublie ce que tu as fait pour l’enfant lorsqu’il a dû fuir de Bethléhem en Égypte à cause d’Hérode ?
Oh ! L’adulte se souvient parfaitement de tout. Tu as tout fait pour Moi avec un parfait désintéressement parce que tu M’aimais et voilà que tu voudrais maintenant que J’accepte de toi une récompense !
Non, loin de Moi une telle intention. Mais, toi qui tiens de l’empereur le commandement de l’Asie ordonne à ces obstinés qui servent Satan plutôt que Dieu, de garder le silence le plus absolu sur ce que J’ai fait ici, s’ils ne veulent pas subir une terrible correction, car celui qui jette une pierre à son prochain doit être très sévèrement puni. »
10. Cyrénius dit : « Ces misérables ont-ils osé Te lancer des pierres ? »
11. Sarah dit : « Oui, oui, grand gouverneur Cyrénius, ces misérables ont voulu lapider le Seigneur parce qu’il leur a dit la vérité. Ils se font appeler serviteurs de Dieu et ils sont les plus grands blasphémateurs, car ils ne tiennent qu’au pouvoir que leur confèrent les institutions qu’ils se sont données eux-mêmes, par égoïsme, et auxquelles ils donnent un air religieux malgré tous leurs honteux agissements.
12. Celui qui ne se laisse pas aveugler par eux est bien vite rendu aveugle et n’a plus aucune liberté sur cette bonne terre que Dieu nous a donnée ! Il n’y a qu’à lire Moïse et les prophètes et voir leurs institutions pour découvrir sans peine ce que j’ai trouvé toute seule alors que je n’avais pas encore seize ans !
En vérité, celui qui tient à Moïse et aux prophètes est leur pire ennemi, ils le traitent de Samaritain, ce qui est la pire insulte dans la bouche des gens du Temple qui haïssent et injurient journellement les Samaritains, alors que ce sont eux les véritables mosaïstes et les disciples des prophètes.
13. Moi, une jeune fille, je demande si c’est là la parole de Dieu, si c’est là le culte de Dieu ! Jésus leur a clairement prouvé que ce ne peut être que la parole des enfers et le service que seul Satan peut désirer. Ils ont voulu Le lapider parce qu’il leur a dit par.trop la vérité devant le peuple, ce qui pourrait finir par amoindrir leurs riches revenus.
14. Monseigneur, je suis déjà morte par deux fois, et je sais ce que mon âme a vu. J’ai vu Moïse et tous les prophètes, ils étaient en paix et leur joie était ce qu’ils appellent le jour du Seigneur.
Mais je n’ai vu aucun Pharisien ni aucun docteur de la Loi parmi tous les saints d’Israël ! J’ai donc demandé où ils se trouvaient.
15. Un ange de lumière est alors venu me dire de le suivre. Je le suivis jusqu’à un endroit très désertique où il faisait sombre comme par une nuit nuageuse.
Tout au fond rougeoyait un feu et l’ange me dit : “Voilà, c’est le gouffre infernal où ils habitent.” Je regardai et je ne vis que des diables. Je dis à l’ange messager du Seigneur : “Je ne vois que des diables et personne d’autre, où sont ceux que je cherche ?” L’ange répondit : “Mais ce sont eux que tu vois !”
16. Je fus horrifiée et je pensai à mon père qui est un chef de Pharisiens, mais l’ange vit ce qui me faisait vaciller et dit : “Sois sans crainte, ton père prendra la bonne voie et tu seras encore son guide sur terre!”
17. Voilà ce que j’ai vu et entendu, non par ouï-dire mais par ma propre expérience. Je n’ai donc rien à apprendre de ces imbéciles et de ces suppôts de Satan.
J’ai vu et appris la vérité vivante, puis je suis revenue de l’au-delà. Je peux témoigner de l’authenticité de ce qu’enseigne le Seigneur Jésus de toute éternité, et que tout ce qu’enseignent ces maîtres diaboliques est un parfait mensonge, et qu’il n’y a pas un mot de vrai dans ce qu’ils disent. J’ai parlé. » GEJ2 CH20 *GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)


