1. Ils passent tous dans la cabane pour se mettre à table, l’âme sereine, et d’excellente humeur.
2. Après le repas, Kisjonah dit qu’il serait content si Je n’y voyais pas d’inconvénients, d’aller avant la nuit à divers points de son alpage payer ses bergers, voir où en sont ses troupeaux, et quelle quantité de laine a été tondue !
3. Je dis : «C’est demain la veille du Sabbat, J’aimerais encore la passer à la montagne. Mais pour aujourd’hui, comme nous sommes restés longtemps à table et que nous sommes à quelques heures de la fin du jour, demeurons joyeusement ici à nous entretenir de choses importantes. Ce soir encore vous aurez certaines choses à vivre, J’aimerais donc que nous restions ensemble.»
4. Kisjonah dit : «Seigneur, chaque souhait de Ton cœur m’est un saint commandement, mais j’ai une question à propos des trois hommes qui sont venus l’autre jour en grand apparat, flottant plutôt dans l’air que ne touchant le sol du pied ; ces trois hommes sont depuis lors, en notre compagnie, parlent, mangent et boivent avec nous. Ils sont d’une amabilité et d’une serviabilité extrêmes ; quoique d’une stature infiniment plus noble que la nôtre, ils paraissent semblables à nous !
5. Il me semble qu’ils vont rester avec nous ce qui me ferait infiniment plaisir. Je les ai embrassés et serrés dans mes bras et voilà qu’ils sont de chair et d’os vigoureux qui m’émerveillent.
6. La question que je pose est de savoir comment cela est possible. Avant, ils étaient de purs esprits, et voici qu’ils sont des hommes aussi physiques que nous. D’où ont-ils ce corps ? Et s’ils ont reçu ce corps physique tout d’un coup, pourquoi les hommes, au lieu d’une naissance si pénible, ne viennent-ils pas ainsi en ce monde ? »
7. Je dis : «Premièrement, tu ne pourrais voir ni sentir physiquement ces trois anges si Je ne te le permettais pas, du moment que ton âme ouverte à l’esprit uni au corps peut voir tout ce qui est spirituel, comme une nature corporelle ; et pourtant cette réalité spirituelle n’est absolument pas corporelle.
8. Les hommes et les esprits diffèrent. Un esprit comme celui de ces trois anges ici, agit librement dès le commencement du monde, par sa libre volonté, selon le mode de Mon ordonnance sans plus jamais pécher contre cette ordonnance. Une grande part des esprits qui, à ton sens, sont en nombre infini, ont mésusé de la liberté de leur volonté et sont tombés sous le jugement qui les menaçait. De tels esprits dont sont remplis la terre ainsi que les autres mondes tels que le soleil, la lune et les étoiles, viennent au monde selon une loi intangible dans toute la nature, par la voie de la fécondation que tu connais et doivent être élevés et éduqués pour devenir des hommes et, après s’être dépouillés de ce corps, devenir des êtres spirituels purs et parfaitement libres.
9. Comme l’incarnation humaine n’est accordée à un esprit dégagé du jugement que pour pouvoir passer par une nouvelle épreuve de liberté dans cette chair humaine qui devient ainsi un nouveau monde, tu vois aisément que pour les esprits déjà parfaitement accomplis, un corps physique est parfaitement inutile, la chair n’étant qu’un moyen, jamais un but, tout devant finalement redevenir purement spirituel et jamais plus matériel !
10. Je te le dis, cette terre et tout ce ciel proprement corporels, ces soleils, ces lunes et tous ces autres mondes passeront lorsque tous les esprits condamnés qui y demeurent, par la voie de l’incarnation, seront devenus des esprits purs. Mais les esprits purs, comme Moi et Ma parole, seront éternels et ne passeront ni ne pourront jamais passer.» GEJ1 C165