Quand dans l’au-delà l’âme humaine entrera dans la condition issue de son libre choix

Il ne pourra reprocher à Dieu de l’avoir injustement traité, car c’est lui-même qui l’aura voulu ainsi.


5. Dans l’autre monde, toute âme deviendra ce qu’elle aura choisi. Si c’est le mal, elle sera dûment avertie des conséquences que cela entraînera nécessairement. Si elle en tient compte, elle pourra facilement être sauvée ; mais si elle n’en fait aucun cas, on la laissera tout disposer à sa guise selon ce qu’elle aime.


6. Or, ce qu’aime un homme, ange ou diable, est la vie même de son âme, que ce soit le bien ou le mal ; qu’on ôte à l’âme son amour, et on lui ôte la vie. Cela ne saurait être dans la pure ordonnance divine, car, si un seul atome de la Création pouvait cesser d’exister et disparaître à jamais, cela signifierait que Dieu même perd un atome de Son existence, ce qui est impossible.


7. Il est donc d’autant plus impossible qu’une âme humaine cesse jamais tout à fait d’exister ; mais elle peut, de son propre vouloir, se rendre extrêmement malheureuse, et de même, pour peu qu’elle le veuille tout de bon, parfaitement bienheureuse.

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