Quelques explications de Mathaël à propos des faits mémorables

1. Mathaël dit : « Tu as raison, mais les deux autres aussi ; car c’est là une question tout à fait personnelle ! Micha et toi, vous venez par vos âmes d’une étoile ; et ils sont des enfants de cette terre, tout en ayant le même droit que vous à l’amour et à la grâce divins !

Vos âmes, quant à elles, furent dès l’origine plus proches du spirituel pur que celles de Rob et de Boz, aussi ne faut-il pas s’étonner si, se trouvant ici tellement proches du spirituel le plus pur, ils se sentent plus étrangers et plus angoissés que nous qui étions dès l’origine plus proches qu’eux de l’esprit.

Mais eux aussi vont commencer à se familiariser peu à peu, et dès à présent, ils sont déjà bien plus à l’aise ; cependant, tout ne peut se faire en un jour.

Dans un an, quand leur esprit se sera uni toujours davantage à leur âme, leurs sentiments et leurs paroles seront bien différents de ce qu’ils sont à présent. — Comprends-tu une telle sagesse ? »

2. Zahar dit : « Oh, je comprends fort bien cela ; car dans les grandes souffrances que nous avons endurées, mon âme elle aussi est devenue très clairvoyante, et je comprends désormais toute chose aisément.

Seul le voyage de la fillette dans les étoiles m’est encore quelque peu difficile à admettre , bien que je croie cette enfant et sois en quelque sorte obligé de la croire. Mais comment cela est possible, c’est une autre affaire !  En bonne et due forme.

3. Mais enfin, nous sommes à présent en quelque sorte au centre de la plus haute activité divine ; pourquoi, dans cette proximité du Dieu suprême, n’arriverait-il pas des choses qui, sans cela, ne se produiraient jamais dans tout l’infini ?! »

4. Mathaël dit : « Dans ta constante bonne humeur, tu découvres souvent des choses qui nous en apprennent davantage que tout un temple de Salomon empli de la plus pure sagesse !

Notre Micha nous a lui-même tenu tout à l’heure des propos fort utiles, pour lesquels nous lui devons tous une très grande reconnaissance.

Et à présent, tu viens toi-même, frère Zahr, de démontrer la possibilité du voyage physique de cette fillette sur plusieurs étoiles fixes de telle manière que je ne puis désormais plus douter de cette possibilité.

Voilà bien une vérité exemplaire ; nous n’avons qu’à songer au lieu où nous sommes, et la possibilité de tout cela apparaît à nos yeux et à nos oreilles comme une vérité évidente et tangible !

5. Quant à la remarque faite par l’un de vous selon laquelle on se représente plus aisément la puissance infinie de l’Esprit divin dans un corps également gigantesque que sous la forme, qui est celle du Seigneur, d’un homme de taille plutôt petite, elle a assurément un sens en ce qui concerne la perception purement sensorielle,

parce qu’une chose colossale fait toujours plus grande impression sur les sens humains qu’une petite ; mais d’un point de vue purement spirituel, c’est pourtant un parfait non-sens.

Car la force divine n’a pas besoin de la matière, comme si celle-ci lui permettait d’agir plus ou moins selon qu’elle serait présente en plus ou moins grande quantité ; au contraire, c’est la matière elle-même qui n’est qu’une expression créatrice de la force spirituelle de la volonté divine, et pour celle-ci, faire naître tout un monde ou un grain de sable, c’est tout un.

À quoi bon, en ce cas, avoir le corps d’un géant ?

La volonté divine n’a besoin en soi que d’un point d’appui éternellement immuable à partir duquel son rayonnement infini agit avec la même force et la même puissance en tous les points de l’espace infini des mondes et des êtres, et pour abriter ce point d’appui sacré et éternellement tout-puissant, il n’est vraiment pas besoin d’un corps de géant.

6. Il est vrai que les Egyptiens ont représenté presque tout ce qui avait trait de quelque manière à la divinité sous des formes d’un gigantisme parfois effrayant,

cela afin d’achever de persuader un peuple esclave qui devait demeurer aveugle ; ce peuple devait craindre la divinité jusqu’à l’épouvante et, plein de contrition, trembler devant les sentences des prêtres comme des feuilles dans la tourmente !

Mais ces formes divines géantes ont-elles en quoi que ce soit amendé le bas peuple ? Oh, que non !

Avec le temps, le peuple s’accoutuma aux terribles formes, ne fit plus aucun cas d’une tête de Sphinx se dressant à près de trente hauteurs d’hommes au-dessus du sol et admira surtout la patience de l’antique artiste inconnu qui avait ciselé cette tête dans un unique bloc de granit.

7. Aussi, soyons heureux que le Seigneur en personne soit venu à nous dans Sa vérité la plus entière et sans aucune dissimulation, sous la forme d’un homme sans rien de particulier qui le distingue extérieurement,

et qu’il nous enseigne de la manière la plus simple du monde et en toute vérité à nous connaître nous-mêmes avec notre destinée, et à Le connaître !

Cela seul nous est nécessaire, et l’on pourrait débattre éternellement de tout le reste ! » 

8. Zahr dit : « Merci, frère, tout cela est fort vrai et bon ! Nous nous sommes mutuellement confortés au nom du Seigneur et Maître étemel pour notre plus grand bénéfice, et bien des choses se sont éclairées.

Mais je remarque que le jour approche et que tous se sont endormis, hors nous-mêmes — et pourtant, je dois admettre que je ne ressens pas la moindre trace de fatigue, et vous devez être frais et dispos vous aussi ! »

9. Tous disent : « Parfaitement ! En vérité, jamais encore nous ne nous sommes sentis si reposés ! » GEJ3 CH129 Chapitre premier (retour-du-christ.fr)

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