Réconciliation touchante entre le jésuite Chorel et Chanchah – La joie du Seigneur devant l’amour de Chanchah

1 Mais au même instant arrive justement le jésuite que Chanchah a trahi, accompagné de quelques-uns de ses collègues. Il tombe à Mes pieds et dit:

2 (Un jésuite) « O Seigneur, ô Père, maintenant nos cœurs T’ont reconnu! Oh pardonne-nous d’avoir été si longtemps aveugles – de n’avoir pas été capables de Te reconnaître, Toi si bon, si doux, si aimable, si infiniment condescendant! »

3 Je lui réponds: «Relève-toi, relevez-vous tous, Mes petits enfants, et ne vous faites pas remarquer; car il y a ici certaines âmes qui ne doivent pas encore Me reconnaître pour ne pas faire atteinte à leur liberté.

Vous savez très bien que le potier reconnaît le mieux le moment où il faut enlever le vase du tour. Restez ici et témoignez du mal que vous a fait le Dragon, lequel va apparaître devant nous, tiré par Martin et Borem. Toi, Chorel, montre-toi aussi à cette Chanchah qui te trahit autrefois auprès de l’empereur.

A cause de l’immense amour qu’elle Me porte, elle se trouve ici, tout près, et aucune force ne la séparera plus de Moi pour toute l’éternité. »

4 Chorel M’obéit aussitôt et se présente aimablement à Chanchah. Celle-ci le reconnaît immédiatement et s’effraye de se trouver face à son soi-disant accusateur.

5 Chorel lui demande: «Chanchah, pourquoi as-tu peur de moi? N’as-tu pas suivi la voix de ta conscience? Ne t’ai-je pas appris moimême que c’est un péché de ne pas agir selon sa voix intérieure?

Car la voix de sa conscience est la Voix de Dieu ou celle du Lama en nous. Tu avais haute opinion de moi, au début, car tu nous considérais vraiment comme des messagers de Dieu.

Mais plus tard, grâce à ton intuition féminine, tu découvris que nous étions des traîtres et tu réussis par ruse à te mettre au courant de nos projets.

C’est pourquoi c’était ton devoir de Chinoise de dévoiler notre plan et d’éviter ainsi bien des dégâts à ton pays.

6 Bien que nous fûmes affreusement châtiés, ce n’est absolument pas ta faute, mais uniquement la nôtre, puisque nous avons falsifié le but saint de notre mission en un honteux complot.

 Car si nous étions restés fidèles à nos premières intentions, tu serais devenue une des chrétiennes les plus zélées, de même qu’un grand nombre de tes compatriotes. Mais vu que, éblouis par les richesses de ton pays, nous nous détournâmes très vite du saint but que nous nous étions proposé, nous perdîmes tout, y compris notre misérable vie.

7 Tu peux te rendre facilement compte qu’il nous est impossible de t’accuser de quoi que ce soit, mais que nous devons plutôt craindre d’être accusés nous-mêmes.

C’est pourquoi, gracieuse et honnête Chanchah, tu n’as pas la moindre raison d’être inquiète du moment que nous-mêmes, qui aurions un motif de crainte, n’en ressentons pas. Mais pardonne-nous, toi qui es aimée du Tout Puisant, afin que nous puissions nous approcher sans tache de Celui que nous ne sommes pas dignes de nommer ! »

8 Chanchah se montre très touchée du témoignage de Chorel et dit: « O mes chers amis, ici, dans ces sphères, il n’est plus question de fautes, et s’il y en avait une, elle serait lavée à jamais par l’amour que je porte au Lama!

Car mon cœur me dit: « L’amour que tu ressens pour le Lama – c’est le Lama Lui-même en toi! » Mes amis, dans ce saint amour, il n’y a plus de place pour les péchés. Il n’y a plus que de chers frères et sœurs, même si ceux-ci sont encore dans l’erreur ! Mon acte d’accusation se réduit donc à ceci: je vous aime tous et vous respecte autant que ma propre vie! – Avez-vous quelque chose à objecter ?»

9 Chorel et ses compagnons versent des larmes de joie en entendant ces merveilleuses paroles, et Chanchah mêle ses larmes aux leurs.

10 Je me tourne alors vers Chanchah et lui dis: « Toi, fleur de Mon Cœur, viens auprès de Moi afin que Je t’embrasse! En vérité, pareil amour est très rare et des plus purs !

11 O toi, Chanchah que Je chéris, sois heureuse, car tu M’as conquis. Et Moi aussi, ton Bien-aimé, Je suis des plus heureux, car J’ai trouvé en toi, une païenne, un amour qui n’a pas son pareil dans la chrétienté, exception faite de Marie-Madeleine et de la Mère de Ma Chair !

12 Oh Chanchah, Chanchah, tu as fait du chemin, et tu ne sais même pas à quel point ! Mais bientôt, tu vas être plongée dans l’abîme d’une façon que tu ne peux te représenter. Ta vue spirituelle en sera quelque peu obscurcie, mais seulement pour peu de temps, afin que ta félicité n’en soit que plus grande par la suite. –

Mais maintenant, que tous prennent garde: Martin et Borem tirent le Dragon vers nous et ont déjà dépassé le milieu de la salle. Ils vont être ici incessamment. » EM CH115 EM.pdf (retour-du-christ.fr)

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