Satan apparaît sur la montagne.

1. À peine le capitaine a-t-il dit cela qu’apparaît un puissant éclair suivi du tonnerre le plus fracassant, et Satan en colère se dresse devant le capitaine sous la forme d’un géant, il tape du pied à en faire trembler toute la montagne et dit au capitaine : « Que me veux-tu, misérable violeur de ta mère ? Pourquoi m’as-tu appelé sur ces hauteurs qui me sont mille fois plus pénibles que tout le feu de l’enfer ? »

2. Le capitaine, très agité par cette interpellation, dit : « Hé ! l’ennemi du genre humain et de Dieu même, maîtrise-toi ! Il ne t’appartient pas de juger en présence de Dieu ton Seigneur !

Si j’ai péché dans mon sommeil, trompé par mes sens, je n’ai jamais nui qu’à moi-même et nullement à toi. Je crois que Dieu est plus que toi, et jamais il ne m’a salué comme toi, misérable menteur. Il est vrai qu’une fois il est arrivé que je couche avec ma mère quand j’avais quatorze ans ; mais c’est elle-même qui me séduisit. Elle s’était déguisée en Grecque des plus voluptueuses et portait sur son visage qui était de toute façon magnifique, un fin masque grec, et venant ainsi à moi dans la nuit, elle me montra tous ses charmes et me désira.

Car ma mère n’avait à l’époque que vingt-huit ans à peine, puisqu’elle m’enfanta comme premier né alors qu’elle n’en avait que treize ans et demi.

J’étais connu à Rome comme l’un des plus beaux et des plus séduisants garçons, rien de surprenant que ma propre mère ait brûlé pour moi et se soit masquée pour jouir de moi !

Misérable, si moi, le Romain enflammé, j’ai couché avec ma mère en la prenant pour la plus ravissante et la plus voluptueuse des Grecques, suis -je pour autant le violeur de ma mère ?

Espèce d’âne aveugle infernal, peux-tu traiter d’assassin celui qui tuerait par hasard quelqu’un dans sa chute en tombant d’un toit ? Parle, vieil âne infernal ! »

3. Satan, irrité des injures du capitaine, lui dit : « Je ne regarde que l’acte, jamais les motifs pour lesquels il est accompli; chez moi il n’y a aucune circonstance atténuante, et quant à moi, tu es condamné, tu appartiens à l’enfer et tu n’échapperas pas à mon pouvoir ! »

4. Le capitaine dit : « Alors regarde, espèce de vieil âne aveugle infernal, qui est Celui qui se tient ici à ma droite, Le connais-tu, est-ce que Jésus de Nazareth te serait inconnu ? »

5. Lorsque le capitaine prononça Mon nom, Satan fut violemment renversé à terre. Il ordonna au capitaine de ne plus jamais prononcer ce nom-là, qui le contrarie par trop. Il connaît le Nazaréen, dit-il, et il le maudit, parce qu’il veut s’emparer du pouvoir divin qui lui manque de peu pour devenir maître du ciel et du monde entier.

6. Le capitaine dit : « Aveugle âne infernal ! Ce qu’il a été de toute éternité, Il l’est toujours et Il le restera. Lui seul nous jugera, jamais ce ne sera toi, vieil imbécile, aveugle et stupide âne infernal ! Si tu es un être aussi puissant pourquoi le.pur et saint nom du Nazaréen te démonte-t-il si facilement, comme si tu n’avais jamais pu te tenir debout ?

Regarde comme c’est beau et louable d’être ici, et comme nous sommes tous heureux !. Si tu n’étais pas aussi stupide et aussi bêtement infernal, comme il te serait facile d’être aussi heureux que nous !

Change donc et reconnais dans ton cœur, si tu en as encore un, que Jésus est le Seigneur du ciel et de la terre, et tu t’en trouveras aussi bien que nous ! »

7. Satan ricana : « Te faut-il encore prononcer ce nom qui me contrarie tant ! Si tu ne sais rien dire de mieux, supprime au moins ce nom, il me tourmente dix mille fois plus que les feux les plus cuisants de l’enfer !

En outre, je suis un esprit et dois le rester éternellement pour votre salut, je ne pourrai jamais me convertir à votre Dieu, votre Seigneur, je suis damné une fois pour toutes et il n’y a plus de salut pour moi ! »

8. Le capitaine dit : « Si un autre que toi le disait, je le croirais, mais je ne crois rien de toi, si ce n’est que tu es vraiment un vieil âne infernal et stupide !

Si tu voulais te convertir, je sais trop bien que tu serais accepté par le Seigneur avec toute ta clique, mais tu n’es buté que par méchanceté et tu ne veux pas en sortir, parce que tu as une sorte de joie infernale à pouvoir contredire Dieu grâce au libre arbitre.

Mais, je te le dis, le Seigneur ne t’a pas encore fermé son cœur et est encore loin de t’avoir condamné. Tourne-toi vers Lui et Il t’acceptera et te pardonnera tous les milliards de milliards de tes péchés et de tes méfaits.

9. Je suis un païen et j’ai prié dans ma jeunesse la nature et des idoles faites de la main des hommes et sortant de leur imagination. Mais j’ai bien vite constaté que l’homme charnel, faible et aveugle que j’étais prenais la fausse route qui ne mène nulle part.

10. Et toi, depuis ton origine, tu as été créé comme pur esprit par Celui qui demeure actuellement dans le cœur de ce saint Nazaréen et à qui le ciel et la terre sont entièrement soumis ; il t’est plus facile de reconnaître la vérité éternelle que moi qui ai dû errer dans la nuit et le brouillard ! Il te suffit de le vouloir, tu siégeras à nouveau dans l’antique lumière originelle ! Tourne-toi vers le Seigneur qui est là, parmi nous, présent corporellement d’une manière si prodigieuse, et sur ma vie et tout ce qui m’est sacré, je gage que tu seras accepté ! »

11. Satan dit : « Je ne peux pas ! »

12. Le capitaine dit :«Et pourquoi pas ? »

13. Satan s’écrie : « Parce que je ne le veux pas ! »

14. Alors le capitaine lui dit d’une voix très courroucée : « Au nom de Jésus, va-t-en d’ici, car tu commences à me donner envie de vomir !

Tu n’es qu’une bête infernale entêtée et incorrigible, et toute ma pitié pour ta peine et tes tourments a définitivement disparu. Le Seigneur te condamne, vieil âne infernal ! »

15. À ces mots du capitaine, Satan fut précipité à terre, comme frappé par un éclair, rugissant comme un lion affamé. Mais Je fis signe à Raphaël de le contenir .

16. L’ange s’interposa rapidement entre le capitaine et Satan en disant : « Satan, moi, un des plus petits serviteurs du Seigneur Jésus Sabaoth, je te donne l’ordre inconditionnel de quitter à l’instant même ces lieux et cette région que tu as rendus funestes aux hommes et aux animaux par ton souffle maléfique. »

17. Satan, enflammé par la colère, dit : « Où dois -je aller ? »

18. L’ange dit : « Là où tes serviteurs t’attendent et te maudissent. Disparais ! Amen ! »

19. À ces mots de l’ange, Satan se souleve comme une boule lançant des flammes de tous côtés et disparaît vers le nord en grand fracas, à la vitesse de l’éclair.

20. L’ange arracha du sol l’énorme rocher sur lequel Satan s’était posé, et le précipita loin dans la mer avec une telle force que la pierre fut déjà réduite en poussière par la résistance de l’air.

21. Tous s’émerveillèrent de la force de l’ange et le capitaine dit : « Ha ! voilà une catapulte plus effective que dix légions romaines !

Du reste je Te remercie, ô Seigneur, pour cette révélation, car je connais maintenant si l’on peut dire personnellement, l’ennemi éternel de tout amour, de toute lumière, de tout bien et de toute vérité, et j’ai bien vite compris à qui j’avais à faire ! Aucune éternité ni aucun feu ne l’amélioreront !

22. Pour Dieu tout est possible, il est vrai, mais je crois ici qu’il sera difficile même à la toute-puissance de Dieu d’amener cet esprit à se repentir et à faire pénitence, car si le libre arbitre lui est laissé, il ne changera jamais, et s’il lui était retiré, il cesserait d’être et il n’y aurait plus de Satan dans tout l’infini.

Vouloir l’inciter à s’améliorer par les tourments et les douleurs les plus grandes, c’est verser de l’eau avec une passoire dans un seau percé. Le plus sage serait à mon avis de le faire mettre en prison à tout jamais, et cela sans souffrance ; ainsi n’aurait-il du moins aucune influence sur les être vivants. »

23. Je dis : « Ami, ce sont des choses que tu ne peux comprendre, mais un jour elles te deviendront claires. Le temps terrestre ne peut donner ici aucune mesure, mais une mesure existe pour un soleil central originel !

Quand ce dernier ira à sa fin, la conversion de Satan, qui sera encore possible, ne sera plus loin ; mais où en seront alors ce soleil-ci et cette terre-ci ?!

Un corps tel que le soleil central originel a besoin d’un temps pour toi infiniment long, pour que toute la vie condamnée en lui, qui te semble aujourd’hui une matière morte, se libère jusqu’à ses dernières particules en vie spirituelle.

24. Mais, comme Je l’ai dit, tu es encore loin de pouvoir le comprendre ! Même les anges ne le comprennent pas.

Mais un jour viendra bientôt où tu n’en douteras plus, et tu croiras des choses dont pour l’instant tu n’as pas la moindre idée ! Mais cela suffit, levez-vous maintenant et mettons-nous tranquillement en route ! » GEJ2 CH152 GEJ2.pdf (retour-du-christ.fr)

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