Les caractéristiques d’un roi bon et d’un mauvais. Sur la nullité de la splendeur de la cour. Quand Dieu permet-Il qu’un roi soit détrôné. Tu es encore compénétré de la grandeur de la cour qui a été alimentée par l’état sacerdotal un temps riche et haut-placé,
et toi tu crois que tout ce qui est élevé doit inspirer le respect dans le monde entier seulement à travers la plus grande démonstration de splendeur possible, qui est constitué d’or et de vaines cérémonies.
Mais je te dis qu’il ne peut y avoir dans le monde entier rien de plus faux de cette opinion qui est idiote au-delà de toute limite !
10. C’est vraiment ainsi que sont les choses par rapport à la splendeur de la cour. Ceci peut être vrai ou faux, mais malheur au régent qui a voulu duper ses sujets avec une fausse splendeur courtisane !
Lorsque ceux-ci le découvrent, comme ça s’est déjà passé en France et dans autres États, alors ça ira mal pour un semblable trompeur.
11. La vraie splendeur de cour consiste par contre en sagesse et bonté de cœur du régent, dans une bonne répartition et une prospérité opportune de ses sujets et dans chaque sage institution de l’État,
devant laquelle tout le monde doit nourrir un profond respect et, deuxièmement, aussi dans le fait que le régent apparaît, dans sa résidence, selon sa dignité pour ce qu’il est réellement, c’est-à-dire un régent qui essaye de rendre son peuple vraiment heureux. 12. Mais a-t-on besoin de régent qui se promène en carrosses d’or d’État si son peuple souffre la faim enveloppé de pauvres haillons ?
À quoi sert-il de charger sur les faibles ce genre de fardeau qui les écrase, pendant que lui-même se régale du désespoir des pauvres qui crie vengeance ?
Celui-ci, dans sa lutte, se vengera terriblement d’un tel régent, qui devrait être appelé vampire du peuple plutôt que régent du peuple. Observe des tels orgueilleux souverains comme il y en a déjà eu certains en Espagne, en France et en Angleterre !
Ils sont tombés à la fin en tant que déplorables victimes d’une fureur populaire déchaînée ! Toi même tu es encore entièrement compénétré de cette grandeur courtisane qui n’a pas de valeur ni devant les hommes ni, encore moins, devant Dieu.
Laisse aller cette grandeur courtisane, parce qu’elle ne t’apportera éternellement aucune bénédiction !
Tu vois, si ta fille Marie Thérèse n’avait pas été compénétré d’un esprit complètement différent du tien, il n’y aurait déjà depuis longtemps plus d’Autriche !
Elle aurait été attaquée de partout et elle aurait été divisée en une quantité de petits morceaux, comme cela est arrivé en partie après, sous le règne du fils de ta fille, comme sous celui de Léopold et de Francis. Tu as déposé la graine pour tous ces maux !
Et tant que les régents suivants voyageront dans tes carrosses d’or, ils ne seront pas libérés de bien des épreuves de ce triste genre !