Sur le Déluge

1. (Le Seigneur 🙂 « La sagesse de Dieu peut certes devenir contraire aux hommes lorsque ceux-ci, déjà instruits et mûrs plus qu’à demi, se révoltent délibérément et par mauvaise volonté contre l’ordonnance divine ; mais, là encore, c’est l’amour de Dieu qui, dans sa grande patience, sait toujours opposer aux tentatives erratiques des hommes les moyens appropriés

et les ramène dans le droit chemin, et tout cela doit pourtant être tel que le but ultime que J’ai fixé à l’humanité soit finalement atteint sans que l’homme y soit contraint mécaniquement par une quelconque vengeance toute-puissante de Dieu.

2. Mais même ces moyens ne doivent pas être considérés comme l’effet de la puissance de la colère de Dieu, mais seulement comme celui du comportement fourvoyé des hommes.

Car le monde et la nature ont leurs lois nécessaires et immuables données par Dieu, et cela dans une juste ordonnance ; mais l’homme est lui aussi régi par de telles lois en ce qui concerne sa forme et sa nature corporelle. S’il tente de se révolter contre cette ordonnance et de transformer le monde, il en sera puni non par une colère arbitraire de Dieu,

mais par la rigoureuse ordonnance qu’il aura lésée et que Dieu a fixée dans les choses elles-mêmes, qui doivent nécessairement être ce qu’elles sont.

3. Tu te demandes à présent à part toi si le Déluge doit lui-même être considéré comme une conséquence naturelle et nécessaire du comportement fourvoyé des hommes.

Et Je te réponds : oui, c’est ce qu’il fut !

J’ai éveillé plus de cent prophètes et messagers pour mettre en garde les peuples contre leurs agissements contraires à la nature et à l’ordre divin, et, pendant plus de cent ans, Je les ai sérieusement avertis des terribles conséquences qui devaient nécessairement s’ensuivre pour leurs corps et leurs âmes ;

mais leur volonté de mal faire était telle que, non contents de railler Mes messagers dans leur aveuglement, ils allèrent jusqu’à en tuer un grand nombre, Me déclarant ainsi une véritable guerre.

Mais Je ne M’enflammai pas pour autant de colère et de vengeance : Je les laissai agir et faire la triste expérience que leur déraison et leur ignorance — dont ils portaient eux-mêmes la responsabilité ne leur donnaient aucunement le droit de faire de la grandeur de la nature et de l’ordonnance divine ce qui leur plaisait dans leur aveuglement.

4. Vois-tu, tu es parfaitement libre de monter sur cette grande falaise qui est au sud d’ici, haute de près de cinq cents hauteurs d’homme, et de te jeter au bas la tête la première !

Mais selon la nécessaire loi de la pesanteur de tous les corps, il est évident que cette action délibérée te coûtera la vie de ton corps. Demande-toi donc si cela t’arrivera à. cause de Ma colère et de Ma vengeance !

5. Là-bas, vers l’est, tu peux voir de hautes chaînes de montagnes couvertes d’épaisses forêts. Vas-y avec dix fois cent mille hommes, mets-y le feu et fais brûler toutes les forêts afin que ces montagnes soient entièrement pelées. Qu’en résulterat-il donc ?

Les nombreux esprits de la nature ainsi rendus oisifs et nus déchaîneront leur fureur dans les airs. Des éclairs sans nombre, d’effroyables pluies torrentielles et une grêle incessante ravageront toute la région alentour. Tout cela étant le résultat parfaitement naturel de l’acte de dévaster la forêt.

Dis-Moi, là encore, si cela ressemble à la colère ou à la vengeance de Dieu !

6. Et quand dix fois cent mille hommes se mettent en devoir de raser des montagnes et de combler de grands lacs, ou de tracer des routes d’une largeur énorme pour que les armées y passent et fassent ainsi la guerre plus facilement ;

quand les hommes entaillent toute une chaîne de montagnes sur une distance de plusieurs jours de marche et une hauteur de quatre à cinq cents hauteurs d’homme, ou creusent autour de ces montagnes des fossés profonds de deux cents hauteurs d’homme, ouvrant ainsi les canaux internes où l’eau circule sous la terre de telle sorte que les montagnes commencent à s’enfoncer dans les bassins ainsi vidés et que l’eau monte si bien qu’il commence à se former en Asie une sorte de mer montant presque jusqu’aux plus hauts sommets —

à quoi il faut ajouter que, lors de ces grandes destructions de montagnes, des centaines de milliers de centaines de milliers d’arpents des plus belles forets ont été détruits, et qu’à cette occasion des myriades sans nombre d’esprits de la terre et de la nature, jusque-là pleinement occupés par cette luxuriante végétation, ont été subitement libérés et privés de leur activité —,

imagine quel tumulte ces esprits ont dû se mettre à faire dans les régions aériennes ! Quelles tempêtes, quelles pluies torrentielles, quels déluges de grêle, quels éclairs sans nombre ont dû alors s’abattre sur la terre pendant plus de quarante jours, et quelle énorme masse d’eau a dû alors recouvrir presque toute l’Asie, tout cela pour des raisons purement naturelles ! Dis-Moi, était-ce là encore la colère de Dieu et Sa vengeance à jamais irréconciliable ?! 7. Moïse a décrit cette histoire, ainsi que toutes les autres, selon la manière en usage en ce temps-là, c’est-à-dire par des images dans lesquelles, selon l’inspiration de l’esprit divin, il faisait toujours prévaloir Ma Providence, ce que l’on ne peut déduire qu’au moyen de correspondances véritables et authentiques. 8. Dieu est-il un Dieu de colère et de vengeance pour la seule raison que toi-même et bien d’autres n’ont encore jamais compris Ses grandes révélations ? » GEJ4 CH143  GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

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