Zorel au Paradis

1. (Zorel 🙂 « Ah, ma lumière de vie intérieure a maintenant une force incroyable ; elle imprègne à présent toutes mes entrailles ! Oh, comme cette lumière fait du bien à tout mon être !

Mais elle m’apparaît maintenant sous la forme d’un enfant de quatre ans d’apparence particulièrement gracieuse !

Il doit aussi être très sage, car il ressemble à un vrai petit dieu, non un de ces dieux imaginaires des Egyptiens, des Grecs et des Romains, mais une merveilleuse image du vrai Dieu des Juifs ! Oui, c’est une image de la vraie divinité !

2. Oh, je reconnais bien maintenant qu’il n’y a qu’un seul vrai Dieu ; mais seuls verront Sa sainte face ceux qui seront parfaitement purs dans leur cœur ! Il me sera certes difficile de parvenir à cette vision, car mon cœur était d’une impureté à désespérer !

 Mais toi, oui, ami Zinka ; car je ne découvre dans ton cœur presque rien d’impur, si ce n’est la tâche et le fil par lequel tu dois nécessairement être encore pour un temps relié au monde !

3. Je commence seulement à voir le bout de la large avenue, bien qu’il soit encore assez loin. Il n’y a plus à présent aucune trace de la mer, et tout n’est qu’une terre merveilleuse et riche où les jardins succèdent aux jardins ; partout s’élèvent les demeures et les palais les plus beaux ! Ah, quelle magnificence indescriptible !

4. Mon ami dit que ce n’est pas encore le ciel, loin s’en faut, mais que c’est là le Paradis. Aucun mortel n’a encore accédé au ciel,

car le pont qui y mènerait n’a pas encore été édifié. Tous les hommes bons qui ont vécu sur terre depuis le début de la Création séjournent ici avec Adam, Noé, Abraham, Isaac et Jacob.

Ces hautes montagnes là-bas bornent ce pays d’une merveilleuse beauté. Qui monterait sur ces montagnes, dit-il encore, pourrait certes voir le ciel et les grandes légions des anges de Dieu,

mais nul ne pourra y entrer tant qu’un solide pont qui durera éternellement n’aura pas été édifié par-dessus l’abîme sans fond.

5. Nous allons à présent aussi vite que le vent. L’homme de lumière en moi a déjà la taille d’un garçon de huit ans,

et il me semble que ses pensées traversent mon être comme l’éclair. Je sens bien leur noblesse et leur profondeur inconcevables, mais je ne perçois pas encore leur forme.

Ce qu’il y a là doit être vraiment 88 merveilleux ! Chacun de ces éclairs de pensée me cause un ravissement indicible ! La terre ne connaît pas un tel délice — elle ne pourrait l’éprouver !

Car la terre tout entière est un jugement certes miséricordieux de Dieu — mais un jugement tout de même ; et dans tout jugement, même le meilleur, les délices sont toujours parcimonieusement accordées.

6. Nous sommes déjà très proches des hautes montagnes, et le paysage est toujours plus beau ! Quelle incroyable diversité, c’est merveille sur merveille ! Pour les décrire toutes, mille vies humaines ne suffiraient pas !

7. Et voici à présent que sur ces montagnes demeurent sans nombre les plus beaux des êtres humains ! Mais ils ne semblent pas nous remarquer, moi et mon cher ami ; car ils passent devant nous très vite et d’un pas toujours alerte,

mais sans avoir l’air de nous voir, alors que tous les arbres saluent visiblement mon ami ! Quel étrange peuple d’esprits !

 8. Ah, ah, pendant ce temps, nous sommes parvenus au sommet d’une haute montagne ! Ô Dieu, ô Dieu, nous sommes là à présent comme deux idiots, ou plutôt moi, qui ne sais où donner de la tête ! Je vois de plus en plus distinctement, dans le lointain, un vaste horizon plus lumineux que le soleil. Ce doit être le commencement du ciel de Dieu, qui se poursuit ensuite indéfiniment, et toujours plus haut !

9. Mais entre ici et là-bas s’ouvre un précipice aussi grand que l’espace entre la Terre et le Soleil ! C’est là-dessus qu’il faudrait édifier un pont ! Mais à Dieu, cela pourrait bien être possible !

10. Cependant mon homme de lumière intérieur est déjà aussi grand que moimême, et, comme c’est étrange, à présent j’ai sommeil, et l’ami me dit de me reposer sur l’herbe verte et parfumée ! C’est ce que je vais faire. » GEJ4 CH53  GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

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