1. (Zorel 🙂 « Je te dirai plus encore, Zinka ! Tout ce que tu as pensé, dit et fait sur cette terre depuis ton enfance, ainsi que ce que tu as pensé, dit et fait dans ton existence d’âme avant cette vie terrestre,
tout cela est inscrit dans le Livre de la vie ; ton âme en porte un exemplaire dans sa tête, mais le plus grand exemplaire est posé, toujours grand ouvert, devant Dieu.
Lorsque tu auras atteint la perfection qui est à présent la mienne devant Dieu, tu y retrouveras très fidèlement toutes tes pensées, paroles et actions.
Tu auras naturellement une grande joie de ce qui fut bon ; quant à ce qui n’ a pas été dans la bonne ordonnance, cela ne te causera certes aucune joie, mais, en tant qu’homme accompli, pas davantage de tristesse.
Car tu y reconnaîtras la grande miséricorde et la sage direction de Dieu, et cela te confortera dans le pur amour en Dieu et dans une grande indulgence envers tous les pauvres frères encore imparfaits que Dieu aura confiés à ta direction, que ce soit dans ce monde ou dans l’autre.
2. De ces tiennes pensées ainsi enregistrées naîtront aussi un jour de nouvelles créatures. Habituellement, ces pensées, paroles et actions enregistrées deviennent d’abord des corps célestes petits ou grands.
Ceux-ci sont exposés au feu des soleils jusqu’à ce qu’ils atteignent une certaine maturité ; ils sont ensuite poussés avec une grande force dans l’espace de la Création et laissés peu à peu et de plus en plus à leur développement spontané.
Peu à peu, grâce au feu et à la lumière du germe de vie contenu en elles, se développent dans ce monde nouveau-né —
comme les graines plantées dans la terre — les nombreux milliers de milliers de pensées et d’idées individuelles qui servent alors de base à ce nouveau monde pour constituer par la suite toutes sortes d’êtres,
tels les minéraux, les plantes et les animaux, dont les âmes constitueront avec le temps des âmes humaines.
3. Tu peux parfois voir de ces nouveaux mondes sous la forme de nuages d’étoiles le plus souvent ténus, ou bien d’étoiles filantes qui traversent le ciel. Leur origine première sont les pensées, idées, paroles et actions inscrites dans le Livre de Dieu.
4. Tu vois donc par là que même la plus petite pensée qu’un homme ait conçue, sur cette terre ou sur une autre, ne peut absolument jamais se perdre ; et les esprits dont les pensées, paroles, idées et actions ont constitué un tel nouveau monde par la volonté de Dieu reconnaissent très vite,
grâce à leur état d’accomplissement, que ledit monde est l’œuvre de leurs pensées, paroles, idées et actions et acceptent alors volontiers et avec une grande félicité de diriger, de parfaire, d’animer entièrement et d’organiser intérieurement de façon appropriée ce corps céleste lui-même et en définitive toutes les choses et les êtres qui devront y subsister.
5. Tu considères à présent notre terre et n’y vois rien qu’une matière apparemment morte. Je vois certes bien, moi aussi, les formes apparemment mortes de cette matière ; mais j’y vois bien d’autres choses que tu ne verras jamais de tes yeux.
Je vois les choses et les êtres spirituels qui y sont retenus, je perçois leur effort et les vois travailler sans relâche à leur perfectionnement intérieur et au façonnement de formes plus précises et appropriées,
et je vois encore d’innombrables autres esprits grands et petits s’activer sans relâche, tels les grains de sable d’un sablier romain. Ils ne prennent jamais de repos, et c’est par leur incessante activité que se fait de façon appropriée tout le développement de toute vie naturelle.
6. Je te le dis : dans chaque goutte de rosée limpide qui frémit sur la pointe d’une herbe, je vois déjà comme dans une mer se presser en tous sens des myriades d’êtres ! L’eau de cette goutte n’est que la première et commune incarnation d’une pensée de Dieu.
À partir d’elle, les petits esprits qui y sont emprisonnés constituent ensuite leur enveloppe propre, où ils prennent aussitôt quelque forme particulière déjà bien différente de celle de leur enveloppe extérieure commune ; mais dans ce processus, la goutte d’eau disparaît en tant que telle, et les formes nouvellement constituées en elle en tant que chrysalides déjà porteuses de vie s’introduisent alors dans la plante ou dans ce sur quoi la goutte d’eau s’était formée.
Mais ces petites chrysalides, se rassemblant, deviennent aussitôt une nouvelle forme, et les centaines de milliers n’en font plus qu’une.
Une nouvelle peau se constitue autour de la nouvelle forme, à l’intérieur de laquelle les nombreuses petites formes, sous l’influence de la lumière et de la chaleur, deviennent l’organisme approprié à la nouvelle forme plus grande,
et le nouvel être ainsi créé commence une nouvelle activité qui le prépare à passer derechef dans une autre forme toujours plus complexe, où il se remet à travailler pour passer dans une forme encore supérieure et plus accomplie.
C’est ainsi que l’activité visible de tout être ayant déjà une forme déterminée n’est rien d’autre que sa préparation à devenir une forme supérieure et plus accomplie destinée à renforcer constamment la vie de l’âme et finalement, sous la forme humaine, la vie purement spirituelle.
7. Ce que je te dis ici n’est pas imagination, mais la vérité éternelle la plus pure. Je pourrais encore t’apprendre bien des choses de l’ordonnance divine, telles que je les vois et les reconnais très clairement ici ! Mais je comprends aussi que le temps de ma présente perfection touche à sa fin ;
je veux donc seulement ajouter cette prière : quand je serai redevenu un homme très stupide et souvent coléreux, sois indulgent envers moi et guide-moi sur le droit chemin selon la juste ordonnance divine que tu connais à présent. Lorsque je me réveillerai à ce monde,
tu t’étonneras grandement de me trouver de nouveau si stupide et si ignorant, et surtout ne sachant plus rien de tout ce qui m’est arrivé ; pourtant, tout cela n’aura pas été sans profit pour moi.
8. Pendant un temps, mon esprit, en ce moment forcé à la maturité, sera fatigué de cet état inhabituel et demeurera comme endormi ; mais ce repos nécessaire le fortifiera et l’éveillera,
et, ressentant l’urgence d’une vie véritablement accomplie dont il n’a eu qu’un avant-goût de la douceur bénie, il contribuera beaucoup au rapide perfectionnement de l’âme,
afin que celle-ci acquière au plus vite en lui sa maturité en toute vérité et à sa juste capacité, et qu’elle s’identifie pleinement à l’esprit qui l’imprègne.
9. Je vais maintenant me rendormir pour une demi-heure, après quoi tu devras me réveiller en m’imposant les mains en sens inverse.
Mais quand je serai réveillé, ne me laisse pas partir avant que j’aie pleinement reconnu à cette table l’Homme d’entre les hommes !
Car Celui-là ne fait qu’un avec Celui que je vois encore en ce moment dans le soleil du monde illimité des esprits. 10. Sois à présent remercié pour m’avoir imposé les mains ! » GEJ4 CH57 GEJ4.pdf (retour-du-christ.fr)

